Paul Eugène Remoiville voit le jour le 10 janvier 1824, à Pont-Sainte-Maxence (Oise). Il commence par être clerc d’huissier à Paris. Il est président, en 1848, du club fondé par ses collègues. Puis il remplit divers emplois dans les usines de la maison Darblay, à Corbeil.
Il utilise ensuite les relations qu’il s’est créées dans cette position pour ouvrir un cabinet d’affaires contentieuses, dont les meuniers et les négociants en grains forment la clientèle. Il devient maire de Villiers-sur-Marne (août 1870) puis conseiller d’arrondissement de Seine-et-Marne.
Paul Eugène Remoiville fait, en faveur de l’instruction primaire gratuite et laïque, une active propagande. Il se porte, le 21 août 1881, comme candidat républicain radical à la députation dans l’arrondissement de Corbeil. Il est élu par 8 042 voix (15 667 votants et 19 949 inscrits), contre 6 871 à M. Léon Renault, candidat du centre gauche. Il opine le plus souvent avec les radicaux de la Chambre.
Il est contre le cabinet Ferry, contre la politique coloniale et les crédits du Tonkin mais pour la séparation de l’église et de l’état. Lors des élections générales du 4 octobre 1885, il est inscrit sur la liste radicale de Seine-et-Oise et est élu, au second tour de scrutin (18 octobre), le 2e sur 9, par 57 003 voix (119 995 votants et 153 342 inscrits).
Il siège à la gauche radicale et est président de ce groupe. Il prononce, le 4 février 1886, un discours d’installation, où il félicite le gouvernement de la politique progressiste qu’il a adoptée. Adversaire des cabinets Rouvier et Tirard, il soutient le ministère Floquet, vote l’expulsion des princes.
Il se prononce :
- contre le rétablissement du scrutin d’arrondissement (11 février 1889),
- contre l’ajournement indéfini de la révision de la Constitution,
- pour les poursuites contre trois députés membres de la Ligue des patriotes,
- contre le projet de loi Lisbonne restrictif de la liberté de la presse
- et pour les poursuites contre le général Boulanger.
En 1889, Eugène Remoiville se représente sans succès dans la circonscription de Corbeille (Essonne). En tête au premier tour avec 6 334 voix sur 18 355 votants contre 5 182 à Argeliès, c’est celui-ci qui l’emporte au scrutin de ballottage avec 9 787 voix sur 17 482 votants, l’ancien député en obtenant 7 372. Il ne se représente pas en 1893 et meurt le 14 décembre 1896, à Paris, à 72 ans.
Distinctions : chevalier de la Légion d’honneur (9 juillet 1892), officier d’Académie.
Sources : Base Léonore (Légion d’honneur) ; Wikipedia. Date de création : 2010-07-07.