Eugénie Weiss voit le jour en 1870. Elle se dit originaire de Breslau (aujourd’hui Bratislava, Slovaquie).
Bien qu’étrangère au monde du Cirque, elle réussit à se faire engager comme écuyère de Haute École au Cirque de Riga (Lettonie, alors Russie). Salamonsky la fait venir à Moscou, puis Ciniselli en fait autant pour son cirque de Saint-Pétersbourg. Son talent d’écuyère et sa beauté enflamment les hommes.
Dans son livre Écuyers et Écuyères, le baron de Vaux dit d’elle :
« … La baronne de Rahden est une écuyère, et une écuyère dans la bonne acceptation du mot… » « … Travail sur deux pistes, pas espagnol, pirouettes, changements de pieds, etc… »
Cependant, il précise aussi qu’il n’apprécie pas son exploit lorsqu’elle se renverse en arrière au moment où son cheval pointe. Il considère cet exercice aussi dangereux qu’inutile. Pourtant, avec cet effet, elle obtient régulièrement des ovations.
Elle rencontre un aristocrate, le baron Oscar Wladimir de Rahden qui la demande en mariage. C’est ainsi qu’elle devient baronne de Rahden. En la voyant, militaires ou aristocrates argentés se pâment. À Copenhague, le fringant lieutenant Castenkjold tombe follement amoureux d’elle, et se bat en duel avec son mari. Plus tard, à Turin, le baron doit se mesurer contre d’autres prétendants.
Le Cirque Brésilien, dirigé par Ernest Pierantoni, à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme), le 23 août 1890, est le théâtre d’un nouveau drame. Le lieutenant Castenkjold, l’admirateur de Copenhague, réapparait subitement. Fou de rage, le baron de Rahden l’abat de deux coups de revolver … mais on le conduit immédiatement en prison. Puis trois ans passent et le baron est acquitté.
Les journalistes brodent à l’infini sur ces évènements. Ainsi, un demi-siècle plus tard, en juin 1951, le journal France-Soir rend hommage à la capiteuse baronne de Rahden, en publiant un feuilleton, en 8 épisodes, écrit par Paul Gordeaux et illustré par J. Pecnard.
Après ces évènements, le Nouveau Cirque la programme à Paris, en octobre 1890. Elle passe en deuxième partie du spectacle, juste avant le clown Boum-Boum et la pantomime La noce de Chocolat animée par Foottit et Chocolat.
Quelques années plus tard, elle écrit ses mémoires, sous une forme romancée, qu’elle intitule Le roman de l’écuyère. Elle décède le 29 mai 1921, à Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine), et est inhumé le 1er juin.
Sources : circus-parade.com. Date de création : 2025-02-17.