(Bertrand Bernard) Léon Pujo voit le jour le 21 août 1878, à Orignac (Hautes-Pyrénées). Il fait ses études secondaires au lycée de Tarbes(Hautes-Pyrénées). Il entre, le 26 octobre 1897, à l’école spéciale militaire de Saint-Cyr.
Sorti avec le grade de sous-lieutenant en 1899, il choisit la Légion étrangère où il rejoint la 21ème compagnie du 2ème Régiment Etranger. En août 1900, il embarque à destination de Haiphong (alors au Tonkin, aujourd’hui le Vietnam). Son unité est affectée dans la région de Yen Bay au sein du régiment de marche du 2e Régiment Etranger.
Il participe à la campagne de Chine avec la 14ème compagnie. Promu lieutenant le 1er octobre 1901, on le rapatrie en octobre 1902. Après une année passée à Saïda (Algérie) à la 17ème compagnie du 5ème bataillon du 2ème Régiment Etranger, il repart au Tonkin avec le 2ème Régiment Etranger.
Il séjourne à Yen Luong, puis à Viétri et enfin à Phu Doan. Il est ensuite affecté au 1er Régiment Etranger lors d’une réorganisation des formations de la Légion au Tonkin.
Rapatrié en Algérie en 1907, il rejoint Sidi bel Abbes. Admis à l’école supérieure de guerre, il en sort breveté. Il devient capitaine, le 24 septembre 1912. Il passe ensuite à l’état-major du 18ème corps d’armée et obtient son brevet d’observateur en avion.
À partir du mois de juillet 1914, il devient exclusivement aviateur et effectue de nombreuses missions d’observation du territoire occupé par l’ennemi. Il reçoit deux citations à l’ordre de l’armée. Promu chef de bataillon, le 1er octobre 1916, il passe adjoint au chef de l’aéro au grand quartier général.
En 1919, il entre au cabinet du ministre de la Guerre au service du général Mordacq. Il passe colonel, en décembre 1921, et rejoint le 35ème régiment d’aviation, qu’il reçoit en commandement le 8 avril 1922. Il reçoit son brevet de pilote le 24 juin suivant.
En septembre 1926, il est admis en première section des officiers généraux. Promu général de division, il entre au conseil supérieur de l’air, en janvier 1930. Il devient chef d’état-major général de l’armée de l’air et vice-président du conseil supérieur de l’air. Il quitte le service actif le 14 octobre 1936 pour prendre la présidence d’Air France.
Promu général d’armée aérienne le 2 septembre 1939, il devient ministre de l’Air du maréchal Pétain, fonction qu’il occupe du 16 juin au 12 juillet 1940, dans le dernier cabinet de la Troisième République. Secrétaire d’État à l’Aviation du 12 juillet au 5 septembre 1940, il redevient ensuite président d’Air France et le demeure jusqu’en 1944.
Accusé de trahison en novembre 1944, il bénéficie d’un non-lieu accordé par la Haute Cour de Justice, eu égard à ses activités dans la Résistance. Il meurt le 14 septembre 1964, à Paris. Il repose avec son beau-frère, le général Marcel Lamson (1877-1948).
Distinctions : chevalier (31 décembre 1913), officier (10 juillet 1920), commandeur (29 décembre 1928), grand-officier (28 juin 1935), grand-croix de la Légion d’honneur (13 décembre 1938).
Sources : Base Léonore (Légion d’honneur) ; Wikipedia. Date de création : 2021-12-25.