POUILLET Claude Servais (1790-1868)
France

Physicien, père de la « loi de Pouillet »

Claude Servais (Mathias Marie Roland) Pouillet voit le jour à Cusance (Doubs), le 16 février 1790. Entré à l’École normale en 1811, il y est ensuite répétiteur de 1813 à 1815. Puis il passe maître de conférences de 1815 à 1827. Professeur au collège de Tonnerre dès 1809, il est suppléant au collège Bourbon de 1817 à 1819 puis titulaire de la chaire de physique jusqu’en 1829.

Il devient professeur de physique des enfants de Louis-Philippe en 1827. Il est suppléant de Biot et Gay-Lussac à la Faculté des sciences de Paris (1816), puis professeur adjoint (1827) et enfin professeur titulaire de la chaire de physique (1833). Babinet est son suppléant.

Après le coup d’Etat de Louis-Napoléon Bonaparte, il refuse de prêter serment et quitte la chaire de la faculté des sciences. Il succède brièvement à Pierre Louis Dulong à la chaire de physique de l’École polytechnique de 1830 à 1831, démissionnant pour raison de santé.

En 1829, il devient professeur titulaire de la nouvelle chaire de physique appliquée aux arts au Conservatoire royale des arts et métiers. Il en devient directeur adjoint puis administrateur par ordonnance du 9 novembre 1831. En 1849, il est révoqué suite à l’envahissement du Conservatoire lors de l’insurrection du 13 juin.

Elu membre de l’Académie des sciences en 1837, il devient la même année député (orléaniste) du Jura (arrondissement de Poligny). Il conserve ce siège jusqu’en 1848. Il est également conseiller ordinaire au Conseil royal de l’Université et membre du conseil de la Société d’encouragement pour l’industrie (Comité des arts économiques).

Entre 1837 et 1838, il réalise grâce à l’invention du pyrhéliomètre les premières mesures quantitatives de la chaleur émise par le soleil. La valeur qu’il obtient pour la constante solaire est de 1228 W/m². C’est une valeur assez proche de l’estimation actuelle, qui est de 1367 W/m².

Selon la loi de Dulong et Petit, il estime la température du soleil autour de 1800°C. Cette valeur est réévaluée à 5430 °C en 1879 par Joseph Stefan. Ses principaux travaux portent sur la compressibilité des gaz. De plus, il découvre les lois expérimentales relatives à l’intensité du courant électrique dans un circuit fermé. En 1825, il invente la boussole des tangentes pour pouvoir mesurer des forts courants.

Il précise aussi la notion de résistance électrique. En particulier, il montre que les générateurs sont composés d’une force électromotrice pure et d’une résistance intérieure. On lui doit la loi de Pouillet, déduite de manière expérimentale. Claude Servais Pouillet s’éteint à Paris le 14 juin 1868.

Publications :

  • Mémoire sur l’électricité des fluides élastiques et sur une des causes de l’électricité de l’atmosphère (1828) ;
  • Éléments de physique expérimentale et de météorologie (1827) ;
  • Leçons de physique de la Faculté des sciences de Paris, recueillies et rédigées par M. Grosselin (22 mars 1828 au 29 juillet 1828) Volume II : magnétisme, électricité, galvanisme, électromagnétisme, acoustique, optique ;
  • Mémoire sur la chaleur solaire, sur les pouvoirs rayonnants et absorbants de l’air atmosphérique et sur la température de l’espace (1838) ;
  • Notions générales de physique et de météorologie à l’usage de la jeunesse (1850) ;
  • Mémoires sur la densité de l’alcool, sur celle des mélanges alcooliques, sur un nouveau mode de graduation de l’aréomètre à degrés égaux (1859) ;
  • Mémoire sur la position des pôles dans l’intérieur des barreaux aimantés et sur la mesure absolue des forces magnétiques (1859).

Sources : Wikipedia. Date de création : 2009-08-01.

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Monument

Inscriptions : Famille POUILLET-PICHON

Louis Edmé Henri POUILLET, né à Paris, paroisse St Nicolas des Champs, le 14 janvier 1834, décédé au Havre le 1er novembre 1849, et ramené à Paris par sa famille, le 3 novembre 1849. Enfant heureusement doué, jeune homme, de la plus belle espérance, ceux qui l’ont connu, peuvent seuls comprendre notre douleur, plein de tendresse et de dévouement, sans cesse occupé de prévenir en toute chose, les vœux de es parents, il n’est sorti de leurs bras que pour entrer, dans la béatitude de ce que Dieu donne à ses élus, après nous avoir comblé de joie sur la terre, il nous prépare le bonheur dans le ciel, sa belle âme est toujours avec nous. Consummatus in brevi implevit tempora multa.
(Latin : Il a péri en peu de temps, il a remplit beaucoup de temps).

Marie Emilie Louise POUILLET, née à Paris, paroisse St Thomas d’Aquin, le 17 novembre 1828, décédée à Paris le 18 septembre 1850. Ange de bonté, elle a rendu heureux, tous ceux qui l’entouraient, elle seule, par la douce affection de son âme pieuse et forte, pouvait encore faire luire pour nous, un rayon d’espérance séparée d’un, frère chéri qui était son bonheur et le nôtre, elle songeait de plus en plus à cette vie céleste, où toutes les peines finissent, où toutes les joies commencent pour, n’avoir plus de fin et nos deux enfants bien aimés, ont entendus ces douces paroles du sauveur. Venez à moi les bénis de mon père. […].

Anne Henriette PICHON, veuve de C.P.M. POUILLET, née à Paris le 27 janvier 1807, paroisse St Roch, morte à Paris le 2 février 1874. Sa vie n’a été qu’une suite de souffrances, sa bienfaisance, sa tendresse pour les siens, et surtout sa piété, lui ont donné la force de les supporter, chère et sainte femme, elle laisse dans les cœurs de tous ceux qui l’ont connue, un vide qui ne sera jamais comblé.

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Date de la dernière mise à jour : 8 septembre 2024