Jean Poperen voit le jour le 9 janvier 1925, de Maurice Poperen (instituteur anarcho-syndicaliste et historien du mouvement ouvrier) et d’une ouvrière brodeuse à Angers. Il est membre successivement de plusieurs partis politiques et principalement du Parti Socialiste. Jean Poperen est d’abord membre du Parti communiste français dès 18 ans. A la Libération, il est secrétaire national des étudiants communistes, puis sort major du concours de l’agrégation d’histoire en 1947.
Il quitte le PCF après l’insurrection de Budapest, contrairement à son frère Claude Poperen. Il participe alors au groupe «Tribune du communisme» puis à la création en 1960 du PSU dont il devient l’un des dirigeants jusqu’en 1963. En désaccord avec l’orientation adoptée au congrès de 1967, Jean Poperen constitue avec d’autres «l’Union des groupes et clubs socialistes» (UGCS). Après un article dans «Combat» sur cette initiative, il est exclu du PSU le 21 décembre 1967.
En avril 1968, l’UGCS rejoint la FGDS, dont il intègre le bureau politique. L’année suivante, l’UGCS est partie prenante de la refondation du «Parti Socialiste» (PS) au Congrès d’Issy-les-Moulineaux, où il anime une tendance de gauche, «Rassembler à gauche». Poperen est député du Rhône de 1973 à 1988, maire de Meyzieu de 1977 à sa mort, numéro 2 du PS de 1981 à 1987.
De 1988 à 1992, il devient ministre des relations avec le parlement des premier et second gouvernements de Michel Rocard. La tendance «Rassembler à gauche» (suivie plus tard par « Nouveau Monde 92 ») se rapproche parfois mais jamais ne fusionne avec d’autres, notamment «la Gauche socialiste». Contrairement à cette dernière, Poperen soutient la Guerre du Golfe.
À sa mort, son courant est conduit par Marie-Thérèse Mutin, qui quitte le PS peu après le Congrès de Brest, et Alain Vidalies. Ce dernier animera la sensibilité « popereniste » dans la tendance « Nouveau Monde 92 », puis le courant « Rassembler la gauche » proche de Laurent Fabius.
Jean Poperen décède le 23 août 1997. Son épouse le rejoint en 2016.
Publications :
- Une stratégie pour la gauche (1969) ;
- La gauche française (1972).
Sources : –. Date de création : 2007-02-23.