François Alexis Poirson voit le jour le 17 mai 1779, à Lamarche (Visges). C’est le fils d’Eugène François Poirson, avocat au parlement et procureur du roi à Lamarche, et de Scholastique Erard.
A l’âge de quinze ans, il entre en qualité de chirurgien sous-aide provisoire à l’hôpital militaire de Reims. Deux ans plus tard, il passe chirurgien sous-aide, et rejoint les ambulances de l’armée de Sambre-et-Meuse. Il rejoint ensuite les ambulances de l’armée de l’intérieur à Paris, puis l’hôpital militaire d’instruction de Lille.
Puis, il participe à la campagne d’Italie. Rentré en France et attaché à la garde consulaire, il profite des instants de repos accordés par la paix pour satisfaire aux épreuves du doctorat. Il les termine par une thèse sur les moyens d’arrêter les hémorragies à la suite des blessures.
A la reprise des hostilités, il passe à l’armée des Grisons puis à celle des côtes de l’Océan. Il est aide-major aux dragons et de l’ex-garde impériale, en 1806. Puis, en 1811, il est attaché aux lanciers de la Vistule, ensuite, à des régiments de ligne, aux dragons et aux tirailleurs de la garde impériale.
Il fait donc toutes les campagnes de l’empire, depuis Austerlitz, Iéna et Wagram, jusqu’à Moscou, Leipzig et Waterloo. Il est chirurgien major à l’hôpital de la marine militaire du roi dès le 24 août 1814. Après la paix, il rejoint le 6ème Régiment de la Garde royale (22 novembre 1815), d’où il passe, en qualité de chirurgien-major, à l’hôpital militaire du Gros Caillou. Puis, il devient chirurgien en chef de cet hôpital.
François Alexis Poirson est membre de l’Académie de Médecine, en 1835. Il décède à Paris, en 1840. Il repose avec l’officier Simon Bouclet (1771-1815), son beau-père.
L’hôpital du Gros Caillou, hôpital de la Garde impériale
L’origine de cet hôpital date d’une « lettre patente pour l’établissement d’un hôpital militaire à l’usage des soldats du régiment des Gardes françaises » du 30 juillet 1757. Par arrêt du Conseil d’Etat, le roi autorise le duc de Biron à acquérir en son nom et pour son compte « les maisons et emplacements indispensables ». De plus, il met à disposition une somme de 300 000 livres.
L’hôpital est installé en 1759. Il passe à la ville de Paris lors de la suppression des Gardes françaises, en août 1789. Le 8 mars 1802, un arrêté réorganise la garde des Consuls et affecte l’hôpital du Gros-Caillou au corps de la Garde. Pour son fonctionnement on lui affecte un médecin, six chirurgiens et quatre pharmaciens. Sa création est décidée le 29 juillet 1804 (article 37 du décret du 1er thermidor).
Il prévoit la création au 129-131 rue Saint Dominique d’un hôpital spécial destiné à la Garde impériale : l’hôpital du Gros-Caillou. Bonaparte ayant apprécié au combat durant la campagne d’Egypte, les qualités de Percy alors jeune chirurgien, le nomme à son retour à Paris, chirurgien en chef de la Garde des Consuls et de l’Hôpital de la Garde le « Gros Caillou ». Percy y reste pendant quatre ans.
En 1810, cet hôpital qui comprend 24 salles de 18 à 20 lits peut accueillir 450 malades. Le 24 août 1811, le nombre des officiers de santé augmente : il passe à deux chirurgiens de première classe, cinq chirurgiens de deuxième classe, treize de troisième classe et pour les pharmaciens à un pharmacien de deuxième classe et quatre de troisième classe. En 1813, Dominique Larrey est le chirurgien en chef.
Les effectifs de chirurgiens de différentes classes sont de 4/11/23. Le pharmacien en chef est Brunoy, les deux pharmaciens de première classe, Aylon et Lagarde. Les quatre pharmaciens de deuxième classe sont : Fourcy, Rastou, Sureau fils et Toussaint. De plus, les dix pharmaciens de troisième classe sont : Aubry, Barillet, Fouier, Lecomte, Levasseur, Mortier, Nachet (jeune), Porchet, Robert, Tailleur.
L’hôpital est démoli en 1899. Tout ce qui en subsiste est la « fontaine de Mars », au 129-131 rue Saint Dominique, édifiée en 1806 sur un dessin de l’ingénieur François Jean Bralle.
Distinctions : chevalier (20 mars 1813), officier (20 mai 1825) de la Légion d’honneur.
Sources : Moiroux (Jules) Guide illustré du cimetière du Père Lachaise, Paris, 1922 ; Wikipedia ; Base Léonore (Légion d’honneur) ; Geneanet. Date de création : 2015-03-01.