PLEYEL Ignace (1757-1831)
Autriche

gravure par Johann Daniel Laurenz, 1770

Ignace (Joseph) Pleyel voit le jour le 18 juin 1757, à Ruppersthal près de Vienne (Autriche). Fils d’instituteur, il suit tout d’abord l’enseignement de Jean-Baptiste Vanhal, compositeur indépendant et professeur de musique dans l’aristocratie. Il peut, en 1772, grâce au comte Ladislaus Erdödy, suivre des études de composition chez Joseph Haydn à Eisenstadt. Il dédie alors, en signe de gratitude, à son maître les Six quatuors à cordes op. 2, «In segno di perpetua gratitudine.»

Ignace Pleyel effectue ensuite bon nombre de voyages de formation, il va jusqu’à Naples (Italie). En 1783, il devient directeur de l’école de musique du cardinal de Rohan à Strasbourg (Bas-Rhin). En 1789, il succède à François Xavier Richter, maître de chapelle de la cathédrale de Strasbourg.

Il se marie en 1787 avec Gabrielle Lefebvre, fille d’un ébéniste alsacien. Son fils et futur successeur Camille Pleyel naît un an plus tard.

Les années qui suivent son installation en France sont fécondes, c’est là qu’il compose la majeure partie de ses œuvres qui se répandent très rapidement dans l’Europe entière. Mozart, séduit par l’une de ses compositions, écrit une lettre à son père qui se termine par ces mots :

« Quel bonheur pour la musique, si Pleyel pouvait nous remplacer Haydn ».

Les Professional Concerts invitent Ignace Pleyel à Londres, en 1790-91, et lui offrent des fonctions semblables à celles de Haydn aux Salomon Concerts. Cette manœuvre tente d’initier une rivalité entre les deux musiciens. Ses cachets de compositeur lui permettent de quitter Strasbourg en 1795. Il ouvre donc, à Paris, un magasin de musique et une maison d’édition d’œuvres contemporaines. Il publie ainsi des compositions récentes de Beethoven, Boccherini, Dussek, Etienne Méhul, Gioacchino Rossini, Kalkbrenner.

Ignace Pleyel invente, par ailleurs, un nouveau format de partition, une première édition « de poche », en quelque sorte, en 1802. C’est dans ce format qu’il édite les quatuors de Joseph Haydn, ce qui lui vaut une lettre pleine de reconnaissance du compositeur. En 1807, Ignace Pleyel fonde sa fabrique de pianos, c’est un excellant pianiste-concertiste ; donc très exigeant sur la qualité musicale des instruments.

Il n’hésite pas à les faire tester et essayer par ses amis musiciens, dans son salon de musique de la rue Cadet (ancêtre de la salle Pleyel). Grâce à leurs remarques et à son ingéniosité, il réussit avec l’aide de son fils Camille à créer des pianos considérés comme les meilleurs d’Europe. Frédéric Chopin, un ami très proche de Pleyel, souligne avec force et enthousiasme la qualité des pianos Pleyel lors de son premier concert parisien en 1832.

En 1824, Ignace Pleyel cède ses affaires florissantes à son fils Camille. Il consacre ses dernières années à l’agriculture, dans son domaine de Saint-Prix, proche de Montmorency  (Val-d’Oise). Il s’éteint à Paris, le 14 novembre 1831.

Son fils Camille Pleyel, devient pianiste avec Jan Dussek (1760-1812). Il reprend la fabrique de pianos en 1825 et la dirige jusqu’à sa mort, en mai 1855. Sa femme, Gabrielle, née Lefebvre (1771-1844), repose à côté de lui.

Sources : -. Date de création : 2006-04-14.

Photos

Monument

Une plaque a été ajoutée en 1998 comportant la mention : « Né à Ruppersthal, Autriche, 1757 ».

Inscriptions :

Ignace, PLEYEL, 14 novembre, 1831. De profundis.

(Plaque) Cette sépulture d’honneur d’Ignaz Joseph Pleyel a été restaurée en 2009 grâce à l’initiative du gouverneur Dr Erwin Pröll et de la société internationale Ignaz Joseph Pleyel (IPG).

Photos


Date de la dernière mise à jour : 3 avril 2023