Georges Pitard voit le jour le 3 septembre 1897, à Paris. C’est le fils d’un tapissier et d’une télégraphiste.
Il participe à la Première Guerre mondiale et, après avoir suivi une formation à l’École d’officiers de Saint-Maixent, il passe lieutenant au moment de sa démobilisation en novembre 1919.
Puis il obtient une licence en droit, adhère aux Jeunesses socialistes et au Parti socialiste dans le 15e arrondissement de Paris. Ensuite, il entre au Parti Communiste Français (PCF), après le congrès de Tours.
Attiré par le théâtre, il suit des cours à l’école du Vieux Colombier, puis se lance dans sa carrière d’avocat. Il ouvre un cabinet où travaillera également Michel Rolnikas. Il est avocat auprès du conseil des prud’hommes, fait partie du conseil juridique de la Fédération CGTU puis CGT des PTT et de l’Union des syndicats de la Seine, du Secours rouge international. Par ailleurs, il écrit des articles dans les journaux La Défense et L’Humanité.
Il est mobilisé, en 1939, comme lieutenant et démobilisé le 8 août 1940. Il continue à plaider la cause des militants syndicalistes et communistes poursuivis. Victime à son tour de la politique répressive de Vichy, la police l’arrête le 25 juin 1941. Elle le met en prison au Cherche-Midi, puis l’interne au camp de Royallieu, à Compiègne (Oise), en juillet. Le 20 septembre 1941, les allemands le fusille comme otage en même temps que ses amis les avocats Antoine Hajje et Michel Rolnikas.
La veille, il avait écrit à sa femme :
« Moi, je m’en vais fier de mon passé, fier de ma vie. Je n’ai jamais fait que le bien, jamais pensé qu’à soulager la misère… Vois le bâtonnier, je n’ai pas la possibilité de lui écrire ; dis-lui que je crois avoir honoré l’Ordre des avocats… »4 et à sa mère : « Je suis fier de ma vie. Je l’ai suivie toute droite et si courte qu’elle soit, je l’estime enviable. J’ai passionnément aimé ma profession et je crois l’avoir honorée ; je l’ai servie avec foi, j’ai aidé les faibles et les malheureux, j’ai secouru la misère, combattu l’injustice. »
La mention « Mort pour la France » lui a été attribuée par le Ministère des Anciens Combattants le 9 avril 1946. Il repose avec l’avocat communiste Michel Rolnikas (1908-1941), fusillé en même temps que lui.
Distinctions : médaille de la Résistance, chevalier de la Légion d’honneur (8 mars 1946, absente de la Base Léonore car probablement trop récente, à titre posthume).
Hommages : Une rue porte son nom à Paris (15ème).
Sources : Base Léonore (Légion d’honneur) ; Wikipedia. Date de création : 2024-06-17.