Marie Louis Valentin Piette voit le jour le 6 octobre 1803, à Commanster (Luxembourg, aujourd’hui Beho, Belgique). C’est le fils aîné du fabricant de papier Jean Louis Piette. Il étudie le droit à Metz, Strasbourg et Paris et il devient avocat. Assistant de longue date de son père, il reprend, en 1827, la direction de l’usine de papier de Dillingen (Sarre, Allemagne).
Son jeune frère Prosper Joseph Maria Piette est responsable de la technique. Après la mort de leur père en 1833, ils dirigent tous les deux l’usine. Louis Piette représente la société à l’extérieur, tandis que son jeune frère prend la direction de l’usine. Ils introduisent un nouveau procédé de fabrication du papier avec une méthode d’affinage propre.
En 1830, ils transforment le papier récupéré : ce sont les précurseurs du recyclage. En 1837, ils reçoivent un brevet prussien pour la fabrication de couvertures en carton. Un an après, ils inventent un cuiseur de balle à rotation. Ils fusionnent avec la Société Bryan Donkin & Co parce que leurs fonds propres sont insuffisants. A Paris, ils introduisent l’utilisation industrielle des machines à papier, après Dillingen.
Avec le succès, en 1844, ils convertissent entreprise familiale en une société anonyme. En 1848, les deux frères se séparent. Prosper Piette rejoint Bryan Donkin en tant qu’expert technique et, plus tard en Bohême, il construira ses propres usines de papier. Louis Piette s’installe à Arlon (Belgique) et conçoit une nouvelle usine avec l’architecte J. Weidner.
De plus, il est aidé par le baron Constant d’Hoffschmidt de Belgique dans la création et la gestion d’une usine de papier à Pont-d’Oye (Belgique). Mais leur relation prend fin en 1857. Par ailleurs, Louis Piette écrit un certain nombre de livres sur la production industrielle du papier, en allemand et en français.
Enfin, Louis Piette est l’éditeur d’une revue française de l’industrie du papier, le Journal des Fabricants de papier. Pour cela, il déménage à Paris, où il agit à titre de conseiller. L’hiver 1861-1862 Louis Piette est très malade et il meurt, six mois plus tard, le 27 juin 1862, à Paris. Il repose avec le général Dupuis-Pezeu.
Après sa mort, le Journal des Fabricants de papier est dirigé par Léon Vigreux qui l’a fusionné avec le Bulletin des Fabricants de papier.
Publications :
- Traité de la fabrication du papier, les Procédés contentant généralement en usage pour ce produit, Levrault (1831) ;
- La fabrication du papier manuel, Quedlinburg / Leipzig, Basse (1833) ;
- La fabrication de papier à partir de paille et beaucoup d’ autres substances dans le grand après de nombreuses tentatives avec 160 modèles, Cologne, Dumont-Schaubergwerk (1838) ;
- L’utilité des machines pour les clients et les travailleurs, ainsi que quelques remarques sur les obligations réciproques de l’employeur et le travailleur, Cologne, Dumont-Schaubergwerk (1840) ;
- Manuel du directeur, du contremaître et des chefs d’ateliers de papeterie, Paris, Bureau du Journal des Fabricants de papier (1861) ;
- Appendice du manuel du directeur, du contremaître des chefs et d’ateliers de papeterie, du contenant une histoire des succédanés de papiers fabriqués sans ou avec un mélange de mousselines, Paris, Bureau du Journal des Fabricants de papier (1861).
Sources : Wikipedia. Date de création : 2016-04-12.
