Stephen (Jean Marie) Pichon voit le jour le 10 août 1857, à Arnay-le-Duc (Côte-d’Or). Proche de Clemenceau, il fonde avec lui le journal La Justice en 1880, et collabore au Petit Journal, dont il devient directeur en 1915.
Brillant orateur, membre du Parti républicain, radical et radical-socialiste, il se fait élire député entre 1885 et 1893. Puis il mène une carrière de ministre plénipotentiaire de France à Port-au-Prince (Haïti, 1894), à Rio de Janeiro (Brésil, 1895) et à Pékin (Chine, 1897) au moment de la Révolte des Boxers. Enfin, c’est le Résident général de France en Tunisie, de 1901 à 1906. Il est sénateur du Jura de 1906 à 1925.
C’est le ministre des Affaires étrangères à plusieurs reprises entre 1906 et 1920, notamment dans le second gouvernement Clemenceau (de novembre 1917 à janvier 1920). Il est l’un des principaux artisans des négociations lors de la conférence de paix de Paris qui aboutira à la signature du traité de Versailles en juin 1919.
Retiré de la vie politique en 1924, il meurt le 18 septembre 1933, à Vers-en-Montagne (Jura).
Publications :
- La diplomatie de l’Église sous la IIIe République, édition Octave Doin (1892) ;
- Rétablissement des relations diplomatiques entre la France et la République dominicaine (1894) ;
- Traité d’arbitrage pour la délimitation de la Guyane française (1897) ;
- Les derniers jours de Pékin, par Pierre Loti, précédé de La Ville en flammes, par Stephen Pichon, et la Défense de la légation de France, par Eugène Darcy (1902) ;
- Dans la Bataille, recueil d’articles, études et discours, édition A. Méricant, Paris (1908).
Distinctions : chevalier (31 décembre 1895), officier (8 avril 1898), commandeur (14 août 1900) de la Légion d’honneur.
Hommages : Une avenue porte son nom à Paris (13ème).
Sources : Base léonore (Légion d’honneur) ; Wikipedia. Date de création : 2022-12-25.