Raymond (Fernand Pierre) de Pezzer voit le jour le 21 novembre 1885, à Paris. C’est le fils du docteur Oscar Michel Bienvenu de Pezzer et de Marguerite Marie, née Vial. La famille est installée, vers 1895, au n° 102 de la rue de Miromesnil, Paris (8ème). La musique est reine dans la famille.
Le docteur de Pezzer est très lié au chanteur (basse) Pierre Samson, dit Pedro Gailhard, (1848-1918). Ce dernier est le futur directeur de l’Opéra de Paris (1884 à 1891, puis 1893 à 1907) puis du Conservatoire de New York. D’ailleurs, Raymond de Pezzer donne ses prénoms à son second fils (Pierre André Samson), mort à huit jours, le 9 mars 1889.
Il entreprend des études musicales au Conservatoire de Paris. Parallèlement il suit des études de droit à l’Université de Paris. Avocat à la cour de Paris, en 1911, il présente sa thèse de doctorat L’Opéra devant la loi et la jurisprudence.
En 1914, à la veille de la guerre, il se présente au Concours du Prix de Rome. Il obtient, derrière Marcel Dupré, un premier second Grand Prix, avec la cantate Psyché. Le jury, qui se réunit le 3 juillet, comprend notamment Saint-Saëns parmi ses neuf membres.
Sous-officier d’infanterie durant la guerre de 1914-1918, il fait partie des « compositeurs aux armées » dont des œuvres sont données, en avril 1917 au Théâtre de Monte-Carlo. Le concert est dirigé par Henri Busser et organisé au bénéfice des œuvres de bienfaisance des militaires.
Avec la grande guerre, le concours du Prix de Rome ne peut se dérouler, entre 1915 et 1918. Raymond de Pezzer doit attendre sa reprise en 1919 pour se présenter une ultime fois. Mais il n’obtient aucune récompense.
A partir de mars 1919, une nouvelle Société, sous la gérance de Bravard, vient de reprendre le Théâtre des Champs-Elysées. Elle engage Raymond de Pezzer pour organiser, chaque vendredi, des séances de musique de chambre. Plus tard, en 1922, le Théâtre Femina monte sa scène lyrique sur la Judith de Béthulie.
La même année, le 31 octobre, lors de l’ouverture du 12ème Salon des Musiciens, son nom apparaît dans la liste des œuvres données dans la Salle des concerts du Conservatoire. C’est Maxime Thomas qui dirige les quarante solistes et les quatre-vingt choristes.
Au cours des années 1920, Raymond de Pezzer fait paraître des mélodies chez Ricordi : L’Ombre sur les yeux (avec des paroles de l’auteur), Le Cimetière ensoleillé (avec des paroles de l’auteur), Aubade (avec des paroles de Samain) et Chant pastoral (avec des paroles de Pihonys).
Célibataire, domicilié avec sa mère, 33 rue Erlanger à Paris (16ème), Raymond de Pezzer décède à l’âge de 37 ans, le 5 août 1924 à Cambo-les-Bains (Pyrénées-Atlantiques), dans la Villa Etchegorria où il séjourne.
Publications : La musique du mystère en 1 acte et 2 tableaux de P. Gaillard et Armand Sylvestre, Le bon laboureur (Paris, C. Lévy, 1912, in-16, 13 p.)
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Sources : -. Date de création : 2016-04-11.