PEYRAT Alphonse (1812-1890)
France

Député de la Seine

Alphonse (Jean) Peyrat voit le jour à Toulouse (Haute-Garonne), le 21 juin 1812. Il fait de brillantes études au séminaire de sa ville natale, puis il suit les cours de l’école de droit. Mais, ne se sentant pas plus de goût pour la jurisprudence qu’il n’en a éprouvé pour la prêtrise, à laquelle on l’a destiné, il quitte subitement Toulouse et se rend à Paris, en 1833.

Quelques jours après son arrivée, il se présente dans les bureaux de La Tribune et, sans aucune recommandation, propose à Armand Marrast, le rédacteur en chef, un article de critique sur les Mémoires de la révolution de 1830, que Louis Bérard venait de publier.

Armand Marrast lit l’article du débutant, le trouve excellent et l’insère. Cet article, aussi vigoureux par le fond que par la forme, parait agressif au ministère public. Le journal est saisi. Puis le gérant de La Tribune est condamné à trois ans de prison et à 10 000 francs d’amende.

Ce début dans la carrière du journalisme fait du bruit. Alphonse Peyrat entre aussitôt dans la rédaction du journal condamné. Il y fait, avec talent, les comptes rendus des séances de la Chambre jusqu’au mois d’avril 1834. À ce moment-là, La Tribune, succombant sous le poids de dix-sept condamnations à la prison, et d’amendes s’élevant à 159 000 francs, doit cesser de paraître.

Alphonse Peyrat devient alors secrétaire du directeur du National, où il publie des articles pendant quelques mois. Il retourne ensuite à Toulouse et y rédige La France méridionale. Mais, peu après, il revient à Paris, où Emile de Girardin l’admet au nombre des collaborateurs de La Presse.

Désireux de se rendre compte par lui-même de l’état politique de l’Italie et de l’Espagne, il visite ces deux pays. Puis, après avoir fondé un recueil mensuel éphémère, Les Personnalités, il redevient un des rédacteurs réguliers de La Presse.

Pendant les journées de juin 1848, le général Cavaignac fait incarcérer Emile de Girardin. Alphonse Peyrat est alors l’un des instigateurs de la courageuse protestation signée par soixante-huit membres de la presse et du barreau contre cette violation de tous les droits.

Dans La Presse, il traite les questions relatives à la politique étrangère, à l’histoire et à la religion avec une érudition sûre et beaucoup de vigueur. En novembre 1857, il succède à Auguste Nefftzer comme rédacteur en chef de La Presse, poste qu’il quitte définitivement le 1er décembre 1862.

Trois ans plus tard, il fonde l’Avenir national, journal dans lequel il fait une guerre incessante à l’Empire. En novembre 1868, il prend l’initiative de la souscription Baudin, ce qui lui attire des poursuites. Il continue à être rédacteur en chef de l’Avenir national jusqu’au commencement de 1872, époque où ce journal est vendu et change sa ligne politique.

Lors des élections du 8 février 1871, il se fait élire député à l’Assemblée Nationale dans la Seine. Il siège avec les membres de l’extrême gauche, avec laquelle il vote constamment. Dépourvu de facultés oratoires, il ne prend part à aucune des discussions de l’Assemblée.

Il se borne à proposer à la Chambre, le 16 mai 1871, de proclamer la République, et, le 19 mai 1873, de se dissoudre dans le délai de quinze jours. Il se fait élire sénateur de la Seine, le 30 janvier 1876, et réélire, le 8 janvier 1882.

Alphonse Peyrat meurt le 31 décembre 1890, pendant son second mandat, à 78 ans.

Publications :

  • Réponse à l’instruction synodale de l’évêque de Poitiers (1854) ;
  • Un nouveau dogme (1855) – savante histoire critique du dogme de l’immaculée conception ;
  • Critique des hommes du jour (1855) – livre qui renferme une étude sur MM. de Montalembert, Thiers et Guizot l’Empire jugé avec indépendance ;
  • Histoire et religion (1858) ;
  • Recueil des articles de critique publiés dans la Presse jusqu’en 1859 ;
  • Etudes historiques et religieuses (1863) ;
  • Histoire élémentaire et critique de Jésus (1864) ;
  • La Révolution et le livre de M. Quinet (1866).

Sources : Wikipedia. Date de création : 2009-12-24.

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Monument

Inscriptions :

A. PEYRAT, 1812-1890.
Vivre libre ou mourir.

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Date de la dernière mise à jour : 22 avril 2024