PETROCOCHINO Thémistocle (1839-1911)
Russie

Thémistocle Petrocochino voit le jour le 5 mars 1839, à Syra (Grèce). Il devient un industriel et homme d’affaires. C’est ensuite un conseiller d’état, naturalisé russe, président de conseil d’administration de la Banque Franco-Russe. Il décède à Paris, en 1911.

Extrait (du journal Le Figaro du 16 septembre 1911) :

« M. Thémistocle Petrocochino, dont nous avons hier annoncé la mort, avait été atteint, voici quelques semaines, par la crise qui vient de l’emporter. Il dut alors rentrer à Paris, où les soins les plus diligents lui furent prodigués mais la maladie fut impitoyable.

Né en Grèce et appartenant à une des familles helléniques les plus respectées et les plus considérables, il avait été naturalisé sujet russe après les grands services rendus à la Russie par sa puissante intelligence financière. Il avait mis ses dons remarquables au service de toutes les grandes affaires industrielles chez nos alliés : naphtes de Bakou, usine métallurgique de Sornovo, « le Creusot russe », qu’il avait fondé, chemin de fer de Riasan-Ouralsk, dont il est administrateur, pour ne rappeler ici que ses principales entreprises.

Son influence aura été bien longtemps prépondérante sur le marché de Saint-Pétersbourg. Les premières banques de Russie faisaient le plus grand cas des conseils inspirés par son expérience consommée, sa netteté de vues et ses conceptions ingénieuses et fortes, auxquelles on est unanime, à rendre hommage… Thémistocle Petrocochino partageait sa vie entre Saint-Pétersbourg, qu’il habitait en hiver, et Paris où, pendant le reste de l’année, il avait établi sa résidence au n° 104 de l’avenue des Champs-Elysées, dans un des plus beaux appartements de notre capitale.

Il y vivait entouré de sa charmante femme, née Pollini, d’une si rayonnante beauté, et de ses quatre enfants, dont l’aîné est issu d’un premier mariage. Les pauvres de Paris pleureront en lui un généreux bienfaiteur. Tous ceux qui l’ont connu garderont le souvenir d’un homme vraiment supérieur, et qui savait être l’ami le plus sûr, le plus dévoué. »

Distinctions : chevalier (15 octobre 1905) de la Légion d’honneur.

Merci à Isabelle Stofati, arrière petite-fille de Thémistocle, pour ses compléments sur cette notice et ses photos.

Sources : Le Figaro (16 septembre 1911), Base Léonore (Légion d’honneur). Date de création : 2016-04-11.

Photos

Monument

La chapelle contient, sur l’autel, un buste en marbre signé par Léopold Bernard Bernstamm et daté de Paris 1909, et un grand vitrail, avec une réunion de saints, sous un tableautin avec une Vierge en grisaille. Le vitrail, signé par Lucien Collinet, a été restauré en 2020 par la famille.

Les inscriptions dans les auréoles sur le vitrail sont en slavon. Le vitrail représenterait une icône, orthodoxe, de la troisième invention (découverte) des reliques de Saint Jean avec autour des saints choisis (patrons familiaux ou patrons de paroisse). L’ange du Seigneur au milieu tient sur un plateau la tête de Saint Jean-Baptiste (décapité par Salomé, fille d’Hérode), peu visible à cause du buste devant le vitrail. Il est entouré, de gauche à droite, des saints Georges, Conon le jardinier, Mario (ou Marius), Hésychée (l’hésychaste), Conon le martyr (Conon d’Isaurie) et Sainte Eulampie.
Dans la partie haute, sous Dieu le père, la Vierge dispense ses bontés aux fidèles. Les petites bulles qui contiennent des signes pourraient correspondre au jour de la semaine : une bulle vide au début puis 7 bulles avec un signe. Cela rappellerait la création du monde, selon la Bible.

Inscriptions : Famille Thémistocle PETROCOCHINO

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Date de la dernière mise à jour : 24 juillet 2024