Eugène Pelvey voit le jour le 8 octobre 1875, à Bône (Algérie). Il fait de brillantes études au lycée Louis-le-Grand. Il sort de l’École supérieure des Mines de Paris en 1901, avec un très bon rang. Il obtient, en outre, la médaille d’or que l’Association décerne, chaque année, à l’élève qui a présenté le meilleur journal de voyage industriel.
Quelques mois après sa sortie de l’École, il travaille pour la Compagnie houillère de Liévin. Il devient ingénieur responsable de la fosse n° 3. Marié depuis six ans, père de deux charmants enfants, un garçon de cinq ans et une fillette de deux ans, il se consacre à son passionnant métier de mineur et à sa famille, lorsque la mort vient brusquement interrompre une carrière, en 1907.
Extrait (du Bulletin de l’association des anciens élèves de l’Ecole des Mines, 1907) :
« Le lundi 28 janvier 1907, dans l’après-midi, se répandait dans Paris la nouvelle qu’une explosion de grisou s’est produite dans les galeries de la fosse n° 3 des mines de Liévin et avait coûté la vie à deux ingénieurs et à un chef porion. Les noms des victimes étaient bientôt connus : c’est MM. Vaissière, ingénieur principal, Pelvey, ingénieur de la fosse n° 3, et Laurent, chef porion de cette fosse. Dans cette triste liste des trois victimes du devoir professionnel figurait le nom de notre camarade Pelvey.
Les discours qui ont été prononcés aux obsèques et qu’on lira plus loin ont rendu un hommage mérité à cette vie de travail trop tôt fauchée par une mort tragique mais glorieuse qui fera inscrire le nom de Pelvey parmi ceux des victimes de la science.
Le soir même du 28 janvier, M. Rouy, président de notre Association, convoquait les membres du Bureau pour le lendemain, et ceux-ci décidaient que l’Association serait représentée à la cérémonie funèbre qui devait avoir lieu à Liévin, le jeudi 31 janvier. Cette dernière date ne permettait pas à tous les membres du Bureau de se rendre à Liévin. Il est convenu qu’une délégation, composée de M. Jacoupy, trésorier, et de M. Chapot, secrétaire général administratif, représenterait l’Association à cette cérémonie.
Comme le corps du défunt devait être transporté à Paris pour être déposé le 1er février en l’église Notre-Dame-des-Champs, et, après la cérémonie religieuse, inhumé au cimetière Montparnasse, le Bureau décidait que des lettres de faire-part du décès d’Eugène Pelvey, avec invitation d’assister à ses obsèques à Paris, seraient envoyées à tous les camarades de l’Association domiciliés dans les départements de la Seine et de Seine-et-Oise. Enfin on convenait qu’une couronne, offerte au nom de l’Association, serait déposée à Paris, sur le cercueil de notre regretté camarade, et que M. Rouy, président, prononcerait un discours au cimetière Montparnasse.
La Compagnie des mines de Liévin a tenu à faire des funérailles solennelles aux trois victimes de l’accident du 28 janvier, et à rendre, dans une même cérémonie imposante, les hommages dus à ces trois victimes du devoir professionnel.
Le bassin houiller du Pas-de-Calais et du Nord tout entier, encore sous l’impression des profondes douleurs qu’avait provoquées la catastrophe de Courrières, a témoigné le 31 janvier, par la présence des nombreux assistants, de la part qu’il prenait à ce nouveau deuil survenu moins d’une année après cette terrible catastrophe. »
Pour voir sa biographie sur le site de l’école des Mines
Sources : Thierry Engels. Date de création : 2016-04-08.