(Charles) Camille Pelletan voit le jour à Paris, le 28 juin 1846. Il est le fils d’Eugène Pelletan (1813-1884). Sur son arbre généalogique, ne figurent pas moins de onze parlementaires, parmi lesquels Georges Bonnet, Michel et Jean-Louis Debré. Il est diplômé en droit et ancien élève de l’Ecole nationale des Chartes.
A vingt ans, il devient journaliste, il est très impliqué dans la critique du régime de l’Empereur Napoléon III. Après la fin de la guerre Franco-prussienne de 1870, il est l’un des meneurs des radicaux et s’oppose aux républicains dits « «opportunistes» » qui perdurent la politique de Léon Gambetta. A partir de l’année 1880, il travaille, avec succès à la révision des peines des républicains impliqués dans le soulèvement de la Commune de Paris en 1871.
Il est élu député des Bouches-du-Rhône de 1881 à 1912, puis sénateur de ce même département de 1912 à 1915. Pelletan devient alors membre du Parti-radical-socialiste dès sa création. Il devient ministre de la Marine dans le cabinet Emile Combes, après l’affaire Dreyfus, de juin 1902 à janvier 1905. L’exercice de son ministère est très critiqué à l’époque. En 1904, pendant les grandes grèves de Marseille, il montre beaucoup de sympathie pour les grévistes et les méthodes socialistes qu’ils affichaient.
Une violente polémique s’en suivit, et les caricaturistes s’en donnèrent à cœur joie pour le brocarder. Camille Pelletan s’éteint le 4 juin 1915, à Paris.
Publications :
- Les Associations ouvrières dans le passé (1874) ;
- La Semaine de Mai (1880) ;
- Georges Clemenceau (1883) ;
- Les Guerres de la Révolution (1884) ;
- De 1815 à nos jours (1892).
Sources : -. Date de création : 2007-02-01.