Jean Joachim Pellenc voit le jour à Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône), le 25 mai 1751. Après avoir été, dans les premiers temps de la Révolution, secrétaire de Mirabeau et rédacteur du Courrier de Provence, il émigre. Il se rend à Vienne (Autriche). Là, il se lie avec Thugut qui reçoit une pension du gouvernement révolutionnaire de France.
Il y a tout lieu de penser qu’il en est ainsi de Pellenc, qui est bientôt initié dans les plus importants secrets de la politique autrichienne. Pendant plusieurs années, c’est un agent salarié par la cour d’Autriche, protégé du comte de Thugut qui l’emploie comme agent secret.
Ayant conservé des relations avec la France et surtout avec Maret, duc de Bassano, qu’il a connu à Paris au début de la Révolution, on croit qu’il lui fait savoir des choses de la plus haute importance. La cour de Vienne ayant des soupçons, elle surveille Pellenc avec soin. Il ne tarde pas à concevoir de l’inquiétude.
Alors il demande son retour en France et n’a pas de peine à l’obtenir par la protection de Maret. Il revint à Paris, en 1809, et reçoit de Napoléon une pension de 12 000 francs. Il est en même temps employé au ministère des Affaires étrangères, où Talleyrand l’introduit en qualité de rédacteur (« publiciste »). Puis il devient auditeur et censeur impérial. La restauration lui conserve tous ces avantages : elle le nomme, en 1817, l’un des censeurs des journaux.
Il se soumet sans hésiter au gouvernement de 1830 et conserve les mêmes traitements. Il écrit beaucoup dans des brochures politiques, dans des journaux, mais sans jamais rien signer. Décrit comme « sans nul doute un des plus rusés diplomates » de son époque, c’est lui qui, le 25 juillet 1792, rédige, avec Geoffroy de Limon le manifeste de Brunswick, attribué au duc de Brunswick.
Jean Joachim Pellenc décède à Paris le 11 mai 1833. Il repose avec son fils, Gabriel Charles Joachim Pellenc (1790-1872), préfet de l’Isère.
Sources : Wikipedia. Date de création : 2016-04-07.
