Jean Baptiste Nicolas Parquin voit le jour le 5 décembre 1785, à Paris. C’est le fils de Jean-Baptiste Louis Parquin, maître épicier, rue Saint-Martin. Il choisit la profession d’avocat et prononce son premier plaidoyer en 1807.
Il se fait remarquer pour son talent oratoire – non exempt d’accents mélodramatiques – à l’occasion d’un procès pour adultère impliquant des notables. Puis, il s’illustre lors du jugement d’affaires plus politiques. En 1816, il est ainsi l’avocat de M. de Lezay-Marnésia, préfet puis député du Lot.
Celui-ci attaque en diffamation les ex-députés ultraroyalistes Jean-Jacques Félix Sirieys de Mayrinhac et Pierre Joseph Lachèze-Murel. En effet, ceux ci l’accusent publiquement d’avoir abusé de ses prérogatives préfectorales pour organiser leur échec aux élections. Malgré la proximité de ces deux ultras avec le régime en place, Parquin obtient leur condamnation par le tribunal correctionnel de Paris.
En 1821, c’est devant la Cour des Pairs qu’il assure la défense du lieutenant Gauthier de La Verderie, impliqué dans le complot d’août 1820. Devant la même instance, il est amené à défendre le terroriste Giuseppe Fieschi en 1836. En 1830, maître Parquin, alors domicilié au n° 15 de la rue des Deux-Écus, achète les ruines du château royal du Vivier. Il le sauve ainsi de la disparition totale pour y créer un parc à l’anglaise.
Il y ouvre également des ateliers employant deux-cent ouvriers. Royaliste modéré opposé aux mesures réactionnaires de la Seconde Restauration, il accueille favorablement l’avènement de Louis-Philippe. Il se fait élire bâtonnier de l’ordre des avocats de Paris en 1832, 1833 et 1834. Par ailleurs, c’est un membre de la garde nationale. Mais Parquin refuse des postes proposés par le régime de Juillet.
Il doit renoncer en 1832 à la préfecture de la Seine après l’échec de la constitution d’un gouvernement « centriste » autour d’André Dupin. Candidat à la députation à plusieurs reprises, il n’est jamais élu.
En 1837, lors du procès des conspirateurs bonapartistes suite à la tentative de soulèvement de Strasbourg, il assure la défense de son frère cadet, le commandant Denis Charles Parquin. Il prononce à cette occasion un plaidoyer jugé particulièrement émouvant. Il meurt à Paris, le 21 février 1839, à l’âge de 53 ans.
Distinctions : chevalier de la Légion d’honneur (11 mars 1831).
Sources : Base Léonore (Légion d’honneur) ; Wikipedia. Date de création : 2016-04-05.