René Marie Parodi voit le jour en 1904 à Rouen. C’est le fils du philosophe et haut fonctionnaire, Dominique Parodi. Engagé volontaire en 1939, il reprend après l’armistice de juin 1940 son poste de substitut au Tribunal de Versailles. Dès la fin de l’année 1940, René Marie Parodi entre dans la résistance. Il constitue autour de lui un groupe de résistants avec lequel il se livre à des activités de propagande, éditant le journal Résistance.
Il contribue également à la fondation du mouvement Libération-Nord. Parodi devient substitut adjoint au Tribunal de la Seine en juin 1941. Il cumule ce poste avec celui de Versailles, et avec son activité de résistant, menant de front de lourdes activités à la fois professionnelles et clandestines. Il passe bientôt avec son groupe, à l’action directe.
Ils coulent des péniches et réussissent à bloquer le canal de l’Yonne au cours de l’été 1941. Ils entravent ainsi les transports allemands. En mars 1942, le groupe qu’il dirige réussit à éclairer de nuit, lors d’un bombardement anglais sur la région parisienne, les usines Renault de Billancourt, permettant ainsi leur destruction. Le 6 février 1942, il est arrêté par la Gestapo à son domicile parisien et incarcéré à la prison de Fresnes.
Refusant de parler malgré les tortures cruelles qu’on lui inflige, il est retrouvé, pendu dans son cachot, le 16 avril 1942, vraisemblablement exécuté. Il deviendra, à la Libération, le « martyr » de la résistance judiciaire.
Il repose avec son père, Dominique Parodi (1870-1955), philosophe et haut fonctionnaire. C’est aussi le frère d’Alexandre Parodi (1901-1979), lui aussi résistant.
Pour lire la biographie de René Parodi sur le site des compagnons de la Libération
Sources : Archives de Paris (Registres journaliers d’inhumation, 1942, p. 28). Date de création : 2014-12-09.