Nicolas Joseph Honoré Marie Parent-Réal nait à Ardres (Pas-de-Calais), le 30 avril 1768. C’est le fils d’un notaire. Il entre en 1780 au collège Saint Bertin à Saint-Omer (Pas-de-Calais) et y fait de bonnes études classiques. Il continue ses études à Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais), chez les Oratoriens, et à Paris, au collège de Sainte-Barbe.
Licencié en droit le 5 janvier 1790, il obtint, le 5 février suivant, le titre d’avocat au parlement de Paris. La même année, la garde nationale d’Ardres l’élit à la confédération générale des départements du Pas-de-Calais, de la Somme et du Nord. Il exerce la profession d’avocat au tribunal du district de Saint-Omer. Ensuite, les administrateurs du district de Calais lui confient la charge de secrétaire en chef de leurs bureaux.
Après son mariage avec Mlle Réal, Parent quitte cette fonction et revient à Ardres. Il devient juge de paix (1794), puis commissaire (1795) auprès de l’administration du canton d’Ardres, puis auprès de celle de Saint-Omer. Parent-Réal ne néglige pas, en même temps, sa profession d’avocat.
Puis, il passe commissaire du département du Pas-de-Calais, à Arras (septembre 1797), puis président de cette administration. Très actif dans ces postes, il prononce de nombreux discours d’une élégance emphatique suivant la rhétorique de l’époque. En racontant les fêtes de la Révolution qu’il organise et préside presque toutes dans le Pas-de-Calais.
Ses adversaires rendent hommage à ses ressources d’orateur infatigable. Elu, le 15 avril 1799, député du Pas-de-Calais au Conseil des Cinq-Cents, il a peu le temps de prendre part à cette assemblée. Le coup d’Etat du 18 brumaire, dont il se déclare le partisan, le fait, le 4 nivôse, membre du Tribunat.
Mais les velléités d’opposition constitutionnelle manifestées par Parent-Réal à l’égard du gouvernement du premier Consul déplaisent à Bonaparte. Ce dernier l’inclut, en 1802, dans la première élimination de 25 membres de ce corps politique. Pourvu, en 1803, d’une charge d’avoué à la cour de Cassation, Parent-Réal prend, en 1806, le titre d’avocat à la cour de Cassation et au conseil d’Etat. En 1819, il entre au barreau de la cour royale de Paris, et doit y plaider plusieurs causes importantes.
Lié avec Marie Joseph Blaise de Chénier (1764-1811), Lanjuinais, Lacretelle aîné, dès 1823, il enseigne les belles-lettres à l’Athénée de Paris, dont il est un des fondateurs. Après un nouveau séjour à Ardres vers la fin de la Restauration, il termine sa carrière d’avocat à Paris. Il meurt subitement le 28 avril 1834, à Paris.
Publications : des plaidoyers, des discours et des rapports au Conseil des Cinq-Cents et au Tribunat, des articles insérés dans divers recueils biographiques et encyclopédiques, des brochures sur différents sujets politiques et littéraires.
Daunou, membre de l’Institut, publie en 1839 une notice sur sa vie et ses ouvrages.
Sources : Robert (Adolphe), Bourloton (Edgar), Cougny (Gaston) Dictionnaire des parlementaires français, 1789 1891, Bourloton éditeur, Paris, 1891. Date de création : 2009-12-27.