Edouard Pailleron nait à Paris, le 17 septembre 1829. Il passe deux années dans l’armée puis passe à la littérature. Il est docteur en droit, clerc de notaire puis avocat.
Rapidement, il se fait connaître par un volume de satires en vers, Les Parasites. Dans le même temps, l’Odéon porte à l’affiche sa première pièce, intitulée, aussi Le Parasite. Celle-ci se situe dans un semblant d’antiquité de convention sentant quelque peu l’école. Avec ses comédies de mœurs, reflet parfait d’une société bourgeoise qui se reconnaît en l’auteur, il dépeint avec esprit un monde révolu.
En 1862, il épouse Marie Bulloz (1840-1913), fille de François Buloz, directeur de la Revue des Deux mondes à laquelle il collaborera désormais. Ils ont une fille Marie Louise Pailleron (1870-1951), qui deviendra historienne.
Il écrit aussi bien pour la Comédie Française que pour le boulevard. Sa première pièce pour la Comédie Française, en 1863, s’appelle Le Dernier quartier. C’est une comédie en vers qui obtient un franc succès. En 1868, il crée au théâtre du Gymnase, Le Monde où on s’amuse, pièce assoit sa notoriété.
On lui doit aussi L’âge ingrat, en 1878 (théâtre du Gymnase) et L’étincelle, en 1879 (Comédie Française). C’est surtout Le Monde où l’on s’ennuie, en 1881 qui est son œuvre la plus achevée. Elle dépasse les mille représentations à la Comédie Française !
Ceci lui vaut son entrée à l’Académie Française le 7 décembre 1882, en remplacement de Charles Blanc. C’est Camille Rousset qui le reçoit le 17 janvier 1884 et il répond au discours de réception de Ludovic Halèvy. Il décède à Paris le 19 avril 1899. Il repose avec sa femme, Marie Bulloz (1840-1913), et sa fille, Marie Louise Pailleron (1870-1951), historienne.
C’est bien par le plus grand des hasards que son nom est lié à un drame survenu le 6 février 1973, à Paris. Le feu détruit un collège d’enseignement secondaire qui porte son nom. Le bilan est très lourd, 21 morts dont vingt enfants. C’est la conception du bâtiment qui est en cause, le feu s’est propagé à la vitesse de l’éclair. Suite à ce drame, plus de 900 locaux construits sur ce modèle seront démolis et remplacés et ce, sur une vingtaine d’années.
Distinctions : chevalier (20 mars 1867), officier (31 décembre 1889) de la Légion d’honneur.
Sources : Base Léonore (Légion d’honneur). Date de création : 2006-12-31.