Nombreux sont les espagnols fidèles au roi Joseph Bonaparte et à l’empereur Napoléon, morts en exil à Paris et reposant au Père Lachaise (Regis Dufour-Forrestier).
Gonsalo O’Farrill (y Herrera) voit le jour à La Havane (Cuba), en 1754, alors espagnole. C’est le fils d’O’Farrill y Arriola, d’ascendance irlandaise et espagnole, élevé à La Havane. C’est aussi le grand oncle de la cantatrice et femme de lettres Mercedes Santa Cruz de Jaruco Montalvo (1788-1852).
Gonsalo devient, sous Charles IV d’Espagne, lieutenant général de l’armée royale espagnole. Puis il est directeur du Collège militaire de Puerto de Santa María à Cadiz (Espagne).
Il épouse une veuve, ayant déjà un enfant, Pedro Miguel Maria Saenz de Santamaria y Carasse (1781-1823). Il est nommé ministre plénipotentiaire représentant l’Espagne dans le royaume de Prusse, alors gouverné par Frédéric, de 17999 à 1805.
Puis il devient président du Concile suprême de l’Espagne, quand le roi Charles IV d’Espagne se rend à Bayonne, en mars 1808 pour y rencontrer l’empereur Napoléon. Il devient ministre de la guerre sous le règne du roi Charles IV d’Espagne.
Il est, du 3 au 19 mars 1808, entre deux périodes du pouvoir de Pedro de Cevallos Guerra, premier ministre sous le règne de Joseph Bonaparte. Puis il est son ministre de la guerre, de 1808 à 1813.
Il décède en exil à Paris, en 1831. Il repose avec Sebastian Calvo de la Puerta y O’Farrill, marquis de Casa Calvo, décédé en 1820.
Gonsalo O’Farrill est le frère de Maria Teresa Montalvo y O’Farrill (1771-1812). Celle ci épouse, à La Havane (Cuba, alors espagnole), en 1783 (à 12 ans !) le puissant et riche espagnol, Joaquín de Santa Cruz y Cárdenas (1769-1807), 3ème comte de San Juan de Jaruco et 1er Comte de Mopox.
Maria, « la belle comtesse cubaine », devient veuve à 37 ans avec deux filles : Mercedes et Maria. Mercedes Santa Cruz de Jaruco Montalvo (1788-1852) se marie en 1809 au général, puis comte, Christophe Antoine Merlin (27 mai 1771 – 9 mars 1839). Celui ci est capitaine général de la garde royale espagnole au moment de leur mariage.
Sa sœur, María Josefa Santa Cruz y Montalvo (1791-?), épouse Pedro Miguel, le fils adoptif de Gonzalo O’Farrill. Toutes deux, jeunes et riches, sont connues comme « les filles Santa Cruz ».
Elles viennent à Madrid avec leur mère. Là, celle-ci tient un salon littéraire, recevant le poète Manuel José Quintana et le peintre Francisco de Goya. On dit que leur mère, fort jolie, est l’amour espagnol du nouveau roi d’Espagne, Joseph Bonaparte. En effet, son épouse, Julie Clary, est restée à Paris pour des raisons de sécurité.
Mais les troupes napoléoniennes subissent défaite après défaite et toute la famille doit fuir à Paris où elle va mourir en exil.
Sources : Moiroux (Jules) Guide illustré du cimetière du Père Lachaise, Paris, 1922 ; Wikipedia. Date de création : 2009-08-22.