Roger Nordmann voit le jour le 30 novembre 1920, à Paris, dans une famille juive. C’est en entendant le discours du maréchal Philippe Pétain annonçant la capitulation, le 17 juin 1940 qu’il décide de s’engager :
« J’étais hors de moi, j’ai dit ‘Il faut continuer’ et ma mère a dit ‘Tout à fait d’accord’ ».
Il rejoint alors la France Libre à Londres à l’été 1940. Après la guerre, il rend hommage à sa mère :
« A mon avis c’est la première résistante de France car elle m’a fait un papier, autorisant son fils mineur à s’engager dans les troupes anglaises ou américaines, signé Germaine Nordmann. »
Il appartient à la 1ère division française libre. Artilleur à Bir Hakeim, il se mesure à l’Afrika Korps du général Erwin Rommel en plein désert de Libye. Il confie, en 2012, à Terre Information Magazine, mensuel de l’Armée de Terre :
« Nous n’étions que 3700, c’est-à-dire une bonne partie de la 1re brigade française libre. Aujourd’hui on est très fier d’y avoir été, mais c’était beaucoup moins drôle sur place. Si nous n’avons pas été submergés par les assauts d’unités d’élite allemandes comme la 90e division d’infanterie, c’est surtout grâce à nos mines et à nos canons antichars. Mais à la fin nous n’avions quasiment plus d’obus et nous en étions à un litre d’eau par homme et par jour, dans le désert en plein mois de juin ! ».
Il meurt le 3 mai 2015. Il est inhumé le 7 mai 2015 en présence du secrétaire d’État chargé des Anciens combattants et de la Mémoire, Jean-Marc Todeschini.
Distinctions : commandeur de la Légion d’honneur (ne figure pas dans la Base Léonore car trop récente) ; grand-officier de l’ordre national du Mérite ; croix de guerre 1939-1945 ; médaille de la Résistance française ; médaille coloniale avec les agrafes « Libye – Bir Hakeim – Tunisie 43 » ; médaille du Levant.
Sources : Base Léonore (Légion d’honneur) ; Wikipedia. Date de création : 2024-02-10.