Samuel Nalot voit le jour à Châteaudun (Eure et Loire), le 5 mai 1883. Officier, le 2 août 1914, mobilisé, il devient chef de section à la 2e compagnie du 67e régiment d’infanterie. On l’envoie dans les hauts-de-Meuse. Le 22 août, il subit le baptême du feu à Cons-la-Grandville. Le 28 août, il prend le commandement de la 7e compagnie. Il se bat à Septserges, à Montfaucon, à Erize-le-petite, à Douaumont et à la tranchée de Calonne. A Saint-Rémy, il gagne une première citation, à l’ordre de la 3e armée, datée du 14 novembre 1914 :
« A préparé avec le plus grand soin et dirigé avec une décision et une bravoure remarquables l’attaque du village de Faisant preuve en toutes circonstances d’une bravoure, d’un sang-froid ».
Samuel Nalot devient capitaine le 25 décembre 1914. Il passe au 55e régiment d’infanterie le 6 janvier 1915. Il prend le commandement de la 3e compagnie du 55e régiment d’infanterie, dans le secteur de Béthincourt. Engagé dans les secteurs de Ville-sur-Tourbe, de Vienne-le-Château et de la Haute-Chevauchée, il reçoit la Légion d’honneur le 15 juillet 1915, avec la citation suivante :
« Au cours d’une attaque violente exécutée le 20 juin 1915 a malgré un bombardement intense et l’action de gaz asphyxiants maintenu par son ascendant personnel et son énergie sa compagnie dans la tranchée de première ligne où il venait pour la première fois de relever une compagnie d’un autre régiment. Y est reste malgré la prise de possession à la droite par l’ennemi d’une tranchée dont presque tous les défenseurs avaient été ensevelis par le bombardement.
A, les jours suivants, dirigé plusieurs contre-attaques pour reconquérir une partie des tranchées enlevées par l’ennemi, a réussi à réoccuper une partie du terrain perdu et avec effectif extrêmement réduit, a organisé rapidement et vigoureusement une nouvelle ligne de défense. Officier de la plus grande énergie et d’une haute valeur. »
On le cite à l’ordre du 15e corps d’armée, le 5 août 1915 :
« Les tranchées de sa compagnie ayant été bouleversées par l’explosion presque simultanée de plusieurs mines dont l’une éclaté près de lui, n’a pas cessé de dicter ses ordres avec le plus grand calme, donnant à tous l’exemple du sang-froid, et a fait réorganiser la position dans le plus bref délai possible. »
Le 16 août 1915, au cours d’un bombardement, il est atteint de surdité après l’éclatement d’un projectile de Minenwerfer. Cette surdité disparaitra progressivement. Il défend ensuite le fort de la Pompelle et le secteur de la Courtine, en Champagne. Le 13 février 1916, il prend la direction du 1er bureau de l’état-major de la 29e division d’infanterie, vers Avocourt et Vauquois jusqu’à la fin de mars.
Il se met rapidement au courant de fonctions pour lesquelles il est peu préparé. Il se fait hautement apprécier par ses qualités de travail et de méthode. En 1917, il prend part à l’occupation de secteurs à Nieuport (janvier-juin), Bixschoote (septembre-octobre), Drie-Grachten (novembre) et entre Nieuport et la mer du Nord (novembre-décembre). En 1918, il se bat dans la bataille de l’Avre (mars-avril), vers Bezonvaux (mai-août), dans les poussées vers la position Hindenburg (septembre) et vers la Meuse (novembre).
Le 16 décembre 1918, on le cite à l’ordre de la 29e division d’infanterie :
« Dirige avec beaucoup d’activité et d’autorité depuis plus de deux ans le 1er bureau de la division d’infanterie. A rendu en particulier les plus grands services sur l’Avre en avril 1918 et dans la période d’opérations offensives des mois de septembre et de novembre de la même année. Il est allé, à de multiples reprises, vérifier sur place le fonctionnement du ravitaillement sur des routes extrêmement bombardées. Il a coopéré aux reconnaissances avec l’entrain et la bravoure qui lui ont déjà valu de nombreuses citations. »
Samuel Nalot décède à Paris, le 10 octobre 1952.
Distinctions : chevalier (15 juillet 1915), officier (24 décembre 1931) de la Légion d’honneur ; officier d’Académie ; Croix de guerre 1914-1918 (4 citations) ; Croix de guerre 1939-1945 (1 citation) ; Croix du Combattant ; médaille commémorative de la Grande guerre ; médaille interalliée de la Victoire ; médaille commémorative 1939-1945 avec agrafe « France » ; médaille des Blessés ; officier de l’Ordre du Lion blanc (Tchécoslovaquie) ; officier de l’Ordre du Cruzeiro del Sul (Brésil) ; décoré de l’Ordre du Grand-duc Géminas (Lituanie).
Sources : Base Léonore (Légion d’honneur), Wikipedia. Date de création : 2108-11-24.