NADAR, Gaspard Félix TOURNACHON, dit Félix (1820-1910)
France

autoportrait photographique 1860 - BNF
Créateur du premier grand studio photo à Paris

Gaspard Félix Tournachon, dit Félix Nadar, voit le jour le 6 avril 1820, à Paris. Son père, Victor Tournachon, est imprimeur et libraire mais il meurt en 1837 et Félix  doit donc renoncer à ses études pour soutenir sa mère et son frère cadet, Adrien.

Il fréquente la jeunesse artistique décrite dans le roman d’Henri Murger «Scènes de la vie de Bohème». Il côtoie alors Gérard de Nerval, Charles Baudelaire et Théodore de Bainville. Ce sont ses amis qui le surnomment  «Tournadar», puis «Nadar».

Pour survivre, il dessine des caricatures car il a un excellent coup de crayon. A dix-neuf ans, il crée l’éphémère revue «Le Livre d’Or», avec la collaboration de Honoré de Balzac, Alexandre Dumas, Théophile Gautier, Gérard de Nerval, Gavarni et Honoré Daumier.

Avec son premier dessin-charge publié dans «Le Charivari», il obtient la consécration. En 1851, il se lance dans le «Musée des Gloires contemporaines». Avec plus de trois cents caricatures de personnages illustres, ce « musée » lui apporte la notoriété sous le nom de « Panthéon de Nadar ».

Puis il s’installe rue Saint-Lazare, dans un atelier avec de la lumière naturelle. Là, il continue à réaliser ses portraits, d’abord avec la caricature puis avec la photographie, technique qui se développe alors rapidement.

C’est le premier, dès 1858, à faire de la photographie aérienne, avec des vues du Petit-Bicêtre. Honoré Daumier le représente alors dans une caricature avec cette légende «Nadar élevant la photographie à la hauteur de l’art».

Nadar s’installe boulevard des Capucines dans un local plus grand, en 1860. Toujours pionnier, il fait installer au fronton de l’immeuble une enseigne dessinée par Antoine Lumière et éclairée au gaz. Il est, la même année, le premier à photographier à la lumière artificielle. Il fera ainsi une série de photos sur les catacombes de Paris.

Ses aventures inspirent Jules Verne pour ses «Cinq semaines en ballon» (1865), et «De la Terre à la lune et autour de la lune» (1869). D’ailleurs, le héros s’appelle Michel Ardan, anagramme de Nadar.

Il fonde, en 1863, la «Société d’encouragement de la navigation aérienne au moyen du plus lourd que l’air». Il fait construire «Le Géant», un  ballon haut de 40 mètres et contenant près de 6 000 m3 de gaz. Le 4 octobre, le premier vol à lieu à Paris avec treize personnes à bord. Puis, le 18 octobre, il repart avec sa femme à bord.

Dans les environs de Hanovre, c’est l’accident, le ballon atterrit très durement et est traîné au sol. Nadar et son épouse sont grièvement blessés et sa femme restera hémiplégique. Faute d’intérêt du public et faute d’argent, il doit arrêter l’aventure du «Géant» . Néanmoins, en 1867, il fonde la revue «L’Aéronaute».

Pendant le siège de Paris, il crée la «Compagnie des Aérostiers». Celle ci construit des ballons militaires, au pied de la butte Montmartre. C’est là que naît la poste aérienne du siège. C’est aussi à bord de l’un des ballons que Gambetta, ministre de l’intérieur, quitte Paris le 7 octobre 1870 pour gagner Tours et y organiser la résistance à l’ennemi. Au total, la compagnie construit soixante-six ballons entre le 2 septembre 1870 et le 28 janvier 1871. Ils transportent onze tonnes de courrier, soit deux millions et demi de lettres. Cette première fabrication en série marque la naissance de l’industrie aéronautique.

Mais, après l’écrasement de la Commune, Nadar est compétemment ruiné. Il redémarre alors son activité de photographe. En avril 1874, c’est dans son studio que se tient la première exposition des peintres impressionnistes.

Il accompagne, en 1886, son fils, Paul, qui réalise une interview du chimiste Paul Chevreul. Il en profite pour faire des photos. Ce double travail paraît le 5 septembre dans le «Journal Illustré». C’est le premier reportage photographique réalisé avec un entretien journalistique.

Il triomphe encore à l’exposition Universelle de Paris en 1900, avec une rétrospective de son œuvre, organisée par son fils. Il décède à Paris, le 21 mars 1910. Il repose avec son épouse, Ernestine Constance Nadar, née Lefevre (1836-1909), et son fils, le photographe Paul Nadar (1856-1939).

Sources : Wikipedia. Date de création : 2006-04-10.

Photos

Monument

Inscriptions : LEFEBVRE TOURNACHON, NADAR

Mme LEFEBVRE, née PARENT, 28 mai 1830.
Claude LEFEBVRE, 12 juin 1832.
Mme LEFEBVRE, née FAUQUET, 23 nov. 1853.
Mme MERCIER, née LEFEBVRE, 7 sept. 1856.
Edouard LEFEBVRE, 7 oct. 1875.
Marthe TOURNACHON NADAR, 8 juin 1948.
Marthe TOURNACHON NADAR, 5 avril 1857.
Mme TOURNACHON NADAR, née Ernestine LEFEBVRE, 27 janvier 1909.
Félix, TOURNACHON NADAR, 1er avril 1820, 23 mars 1910.
Paul TOURNACHON NADAR, 8 février 1856, 1er septembre 1939.
Mme TOURNACHON NADAR, née Anne PARQUET, 8 aout 1957.

Photos


Date de la dernière mise à jour : 21 janvier 2025