Né à La Rochelle (Charente-Maritime) le 17 septembre 1919, Robert François rejoint à l’adolescence le mouvement libertaire. A 18 ans, il se fait stériliser par les compagnons de Bordeaux (affaire Bartosek). Il apprend à cette époque le métier de coiffeur.
A la Libération, il établit des contacts avec les noyaux anarchistes des villes de son département. Il organise de nombreuses conférences à L’Oratoire, tant de la Fédération Anarchiste (FA), que de la Libre Pensée ou du groupe éditeur du journal Ce qu’il faut dire, publié par Louis Louvet et Simone Larcher.
Puis il vient à Paris et intègre la Fédération Anarchiste. Après avoir exercé comme coiffeur, il s’initie à la prestidigitation. Sous le nom de Mystag, il devient un illusionniste de talent. Il met ses connaissances dans ce domaine au service de la raison. Il dénonce ainsi les impostures et les procédés des mages et autres fakirs prétendant à des « dons transcendantaux ».
A l’automne 1952, il est membre avec Pierre Valentin Berthier, entre autres, du Centre de recherches philosociales. Celui ci, chaque samedi, organise des débats à la salle des sociétés savantes (conférences Défense de l’homme). Il collabore au Libertaire, à L’Entente anarchiste, et participe à la reconstruction de la Fédération Aanarchiste autour de Maurice Joyeux après la scission de 1953.
Il contribue à l’organisation de plusieurs galas et meetings pour diverses organisations libertaires et notamment à un gala de magie au profit du journal Liberté de Louis Lecoin. Suite à l’exclusion de la Fédération anarchiste de Maurice Laisant, il devient secrétaire aux relations extérieures de l’Union des anarchistes lors de son congrès, les 17-18 novembre 1979.
Il inspire à Patrick Pecherot le personnage de Corback, un croque-mort fakir, dans son roman Belleville-Barcelone. Puis il apparaît au début du film Daguerréotypes (1976) d’Agnès Varda. Il est, par ailleurs, membre de La Libre Pensée, de l’Union Rationaliste, de l’Union Pacifiste, des Amis de Han Ryner et du Mouvement d’Autogestion Distributive. Robert François meurt le 22 août 1988, à Puy-du-Lac (Charente-Maritime) dans un accident d’automobile.
Sources : Dictionnaire des militants anarchistes. Date de création : 2021-11-11.