MOURIER Léopold (1862-1923)
France

(Etienne) Léopold Mourier voit le jour le 30 mai 1862, à Montjoux (Drôme). Ses parents, Jean Etienne et Ernestine, tiennent l’auberge du Serre du Turc, il est donc naturellement prédestiné à la cuisine. À l’adolescence, il quitte le pays. Il entre en apprentissage chez les frères Campé, au buffet d’Avignon, puis travaille chez son cousin M. Rivier, restaurateur à Grenoble.

À l’âge de 18 ans, exempté de service actif, il décide de monter à Paris. Il débute comme aide de cuisine au restaurant Notta où il se familiarise rapidement avec les diverses parties de la cuisine. En 1883, il passe au restaurant Maire dont le propriétaire est M. Paillard.

En 1885, il devient chef au restaurant Napolitain qu’il abandonne au bout de peu de temps pour le restaurant Paillard de la Chaussée-d’Antin.

En 1886, M. Paillard le place à la tête des cuisines du restaurant Maire dans le dixième arrondissement où il avait été aide puis chef saucier. En 1887, à l’âge de 25 ans, il prend la direction du restaurant Maire. De simple comptoir en zinc créé par un marchand de vin en 1860, ce dernier devient un des restaurants les plus réputés de Paris.

Quelques années plus tard, il devient restaurateur propriétaire. Il enchaine les acquisitions d’établissements dont certains deviendront célèbres : le restaurant Foyot en 1891, le Café de Paris en haut de l’avenue de l’opéra, le Pavillon d’Ermenonville en 1900, le Pré Catalan en 1908 et Le Fouquet’s en 1914.

Spécialiste reconnu des banquets, Léopold Mourier devient alors le cuisinier attitré des grands repas du Palais de l’Elysée.

Le 21 février 1890, Léopold Mourier devient sociétaire de la Société des Cuisiniers de Paris. Puis, le 30 octobre 1903, il en est le président. Il forme un duo d’exception avec Francis Carton, élu Directeur Général en 1912. Ensemble, ils réalisent de vastes projets.

Ils achètent un bâtiment de six étages dans le quartier de l’Opéra (au 45, rue Saint-Roch) pour devenir le siège social de la « maison des cuisiniers ». Ensemble, toujours, ils créent aussi une caisse de secours, en 1913, ainsi qu’un dispensaire gratuit pour les cuisiniers et leur famille.

Ils ouvrent, enfin, une maison familiale pour les orphelins de guerre et les retraités, en 1917, à Cormeilles-en-Parisis (Val-d’Oise), dans une propriété avec 4 hectares. Celle-ci est inaugurée, en 1919, en présence des présidents Emile Loubet et Raymond Poincaré.

Léopold Mourier s’investit aussi dans la sa région natale, la Drôme. Maire de Montjoux (Drôme) dès 1904, il subventionne des œuvres de bienfaisance et contribue largement à l’expansion de la commune.

Il décède à l’âge de 61 ans, dans sa propriété du pavillon d’Ermenonville, en 1923. Ses obsèques sont imposantes, à la mesure de son œuvre. Sans enfant, il fait de la Société des Cuisiniers de France son légataire universel.

Distinctions : premier cuisinier à être chevalier (7 décembre 1904), officier (14 janvier 1922) de la Légion d’honneur.

Sources : Base Léonore (Légion d’honneur). Date de création : 2017-01-07.

Monument

La sépulture est ornée d’une sculpture en marbre représentant une pleureuse voilée agenouillée qui montre un parchemin et portant un bouquet de roses, devant une couronne funéraire. Cette sculpture est signée par J. Pendanc (? car peu lisible)

Inscriptions :

(Sur la sculpture) Léopold Henri MOURIER, officier de la, légion d’honneur, 1923.

(Plaque) Léopold MOURIER, président d’honneur, perpétuel, de la, mutuelle des cuisiniers, de France.

Photos


Date de la dernière mise à jour : 21 octobre 2023