Bernard Mougin voit le jour en 1918. Il obtient le second Grand Prix de Rome puis séjourne à la Casa Velasquez, à Madrid. S’étant libéré de l’influence d’Aristide Maillol, il trouve sa voie. Deux périodes distinctes l’une de l’autre s’enchaînent sans discontinuité dans son interprétation de la faune humaine.
La première se caractérise par la recherche de l’architecture élémentaire du corps humain : le torse très allongé est en équilibre sur le bassin élargi porté par des jambes robustes comme des colonnes. Les volumes traités par grands plans limités par des arêtes vives frappées directement par la lumière, le contraste des ombres rend plus évident le caractère de la forme construite.
La seconde phase de l’évolution de Bernard Mougin est un retour vers le classicisme. L’harmonie retrouvée des proportions du corps, féminin de préférence, révèle un contact plus direct avec la nature. Les volumes assouplis reçoivent et diffusent la lumière dans une ambiance sereine. Les figures assises ou couchées ne sont pas inertes, leur attitude suggère l’attente du mouvement ou indique son aboutissement.
L’activité de Bernard Mougin trouve, dans l’art monumental, l’affirmation de la raison d’être traditionnelle de la sculpture: son association avec l’architecture. Il utilise des matériaux divers : pierre, ciment, bronze, cuivre martelé, céramique: isolées ou associées au mur. Il décède en 2002.
Citation (de Cécile Goldschneider, Conservateur honoraire des Musées Nationaux) :
« Ses œuvres sont le témoignage d’un caractère affirmé et indépendant dans l’effort créateur. »
Pour voir quelques unes de ses œuvres, mises en scène
Sources : -. Date de création : 2013-08-07.