Étienne Mougeotte voit le jour le 1er mars 1940, à La Rochefoucauld (Charente). Son père est inspecteur à la SNCF et sa mère au foyer, réfugiés en Charente. C’est l’aîné d’une fratrie de trois frères et sœurs. Son père meurt quand il a 18 ans, ce qui oblige sa mère à chercher un travail.
Boursier, Étienne Mougeotte est élève en hypokhâgne au lycée Henri-IV à Paris. Puis il prépare le concours de l’ENA à Sciences Po. Là, il est vice-président de l’UNEF, chargé de l’international, un des plus importants syndicats étudiants. Il se situe alors dans l’opposition au président Charles de Gaulle, tout en étant « anti marxiste ».
Cette expérience de syndicaliste où la « langue de bois » est de rigueur le conduit à préférer le journalisme à la carrière politique. Il complète sa formation de journaliste à l’Institut français de presse, à Paris. Pendant ses loisirs, il est joueur de basket-ball universitaire où il côtoie Lionel Jospin.
Étienne Mougeotte commence sa carrière au quotidien Paris-Normandie. Puis il rejoint France Inter, en 1967, comme reporter puis correspondant à Beyrouth (Liban). Il travaille ensuite brièvement à Europe 1, comme présentateur des journaux, après mai 68. En 1969, il rejoint l’ORTF, comme rédacteur en chef adjoint du journal de la première chaîne.
Il y présente, à compter de novembre 1972, le journal télévisé intitulé Information Première, en alternance avec Philippe Gildas. De 1972 à 1973, il travaille pour RTL, avant de revenir à Europe 1 en 1974, comme rédacteur en chef puis directeur de l’information jusqu’en 1981 après l’élection de François Mitterrand.
À partir de 1981, il prend en charge le pôle Médias au sein du groupe Matra-Hachette dirigé par Jean-Luc Lagardère. Il devient rédacteur en chef du Journal du dimanche puis de Télé 7 jours de 1984 à 1987, filiales du groupe.
En 1987, Étienne Mougeotte entre à TF1 que vient d’acheter le groupe Bouygues. Il devient rapidement vice-président du groupe TF1 et directeur d’antenne de la chaîne TF1, à partir de 1989. Fin 1987, il est victime d’un cancer de la gorge. Il en guérit en 1990, mais conserve quelques séquelles sur sa voix.
Le duo qu’il forme avec Patrick Le Lay, PDG du groupe, est l’artisan du succès de la chaîne pendant les décennies 1990 et 2000. En effet, celle ci réalise chaque année plus de 30 %, voire 40 %, des audiences et représente plus de 50 % des revenus publicitaires de la télévision.
Pendant cette période, il embauche des présentateurs devenus des visages de la Une (Nikos Aliagas, Arthur, Christophe Dechavanne, Jean-Luc Reichmann, etc.). Il met à l’antenne des émissions à succès (Ciel, mon mardi !, Coucou c’est nous !, Star Academy, À prendre ou à laisser, Qui veut gagner des millions ?, Perdu de vue, etc.).
Certaines sont critiquées pour appartenir à la télé-réalité voire à la « télé-poubelle » (Y a que la vérité qui compte, Secret Story, L’Île de la tentation, etc.). Ses qualités professionnelles et journalistiques sont assez unanimement reconnues par ses anciens collaborateurs comme par ses concurrents.
Il est aussi président de LCI, la chaîne d’information en continu du groupe TF1, de sa création en 1994 à 2007. A partir de 2006, il est vice-président et membre du conseil de surveillance de la chaîne d’information internationale France 24.
Étienne Mougeotte annonce, en avril 2007, qu’il quitte ses fonctions à TF1 pour devenir consultant en communications. En août 2007, il rejoint Le Figaro Magazine et, en novembre 2007, il devient directeur des rédactions du groupe Le Figaro, succédant à Nicolas Beytout. Il rejoint, à partir du 2 décembre 2007, l’équipe des intervieweurs de l’émission Le Grand Jury RTL-LCI-Le Figaro.
En 2012, autour de Jean-René Fourtou, il soutient la candidature de Nicolas Sarkozy. En juillet, suite à la défaite de ce dernier, il quitte ses fonctions de directeur des rédactions du Figaro.
Le 12 décembre 2012, il devient directeur général de la station Radio Classique (au sein du groupe Les Échos), fonction qu’il exerce jusqu’au 1er mars 2018. De 2015 à 2020, il est aussi un des actionnaires principaux et le président du groupe Valmonde, comprenant le magazine hebdomadaire Valeurs actuelles.
Il meurt le 7 octobre 2021, à Paris (15ème).
Sources : Wikipedia. Date de création : 2022-01-24.
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