Monument aux victimes de NEUENGAMME (Allemagne)
France

Les nazis créent le camp de concentration de Neuengamme le 13 décembre 1938, au sud-est de Hambourg (Allemagne). C’est d’abord un camp satellite du camp de Sachsenhausen. Puis il devient, en 1940, un camp de travail indépendant (213 000 m2) avec plus de 90 camps extérieurs annexes.

Les prisonniers effectuent un travail forcé dans une briqueterie, dans des conditions de vie et de travail inhumaines. Puis ils travaillent aussi dans l’industrie de l’armement ainsi que pour la construction d’installations militaires (Friesenwall).

Le 6 avril 1945, devant l’approche des armées alliées, les SS entreprennent l’évacuation du camp. Quatre mille prisonniers partent d’abord en convoi vers Bergen-Belsen, puis l’évacuation se poursuit jusqu’au 18 avril.

À partir du 19 avril 1945, on évacue les quelques 10 000 hommes qui restent au camp principal vers le port de Lübeck, sur la mer Baltique. Là, ils sont transportés sur des navires civils allemands réquisitionnés, mouillant dans la baie, et installés dans les cales. Les alliés qui ne connaissent pas leur contenu vont les bombarder, causant de nombreux morts.

Dans le camp sévit le docteur SS Kurt Heißmeyer. Il effectue des expériences avec le bacille de la tuberculose sur des déportés et sur vingt enfants juifs, âgés de moins de 12 ans. Dans la nuit du 20 au 21 avril 1945, les nazis pendent les enfants, les deux médecins français qui s’occupent d’eux, leurs deux infirmiers néerlandais et une trentaine de prisonniers soviétiques. Ils espèrent ainsi faire disparaître les traces des expérimentations  avant l’arrivée des troupes britanniques.

Le dernier convoi part le 27 avril avec les gardiens et les archives. Lorsque les troupes de la 82ème division aéroportée du général Gavin atteignent le camp, le 4 mai 1945, plus aucun déporté ne s’y trouve. De plus, les nazis ont effacé toutes les traces des exactions commises.

Les nazis déportent dans ce camp 106 000 personnes, de 28 nationalités différentes, dont 55 000 meurent (soit 52 %). Cela correspond au slogan du camp : « épuisement par le travail ».

Sources : Monuments à la mémoire des déporté(e)s victimes des camps de concentration et d’exterminations nazis, Mairie de Paris, brochure éditée pour le 60e anniversaire de la libération des camps et de la victoire des peuples sur le fascisme ; Wikipedia. Date de création : 2005-10-20.

Photos

Monument

Le monument est inauguré le 13 novembre 1949. Sculpté en pierre de Vilhonneur, par Pierre Honoré, grand prix de Rome, ce monument représente une figure de femme accroupie, les bras posés sur un bloc gravé. Le regard comme perdu au loin.

Elle symbolise le maintien de l’espoir et l’humanité ayant vaincue la force brute. C’est un style très voisin de certains monuments de la Grande guerre de 1914-18. Mais, la silhouette féminine montre des traces de souffrance, d’amaigrissement et d’épuisement.

Sur l’avant, trois silhouettes sont sculptées en aplat les unes contre les autres. Elles sont le témoignage de la fragilité de la condition des déportés, mais elles soulignent l’importance de la solidarité pour maintenir un espoir de survie.

Inscriptions :

Sous cette pierre, repose, un peu des cendres, des sept mille, martyrs français, assassinés par les nazis, au camp de, Neuengamme. Ils sont morts, pour que, nous vivions libres. Leurs familles, et leurs camarades rescapés, ont érigé ce monument, à leur mémoire. XIII novembre MCMXLIX.

(Plaque) Cap Arcon. 3 5 1945. 70004.
(Plaque) Les jeunes n’oublient pas. Souvenir jeunesse.

Photos


Date de la dernière mise à jour : 23 août 2024