Henri Montan Berton nait à Paris, le 17 septembre 1767. Il voit le jour dans une famille de musiciens. C’est son père, Pierre Montan (1727-1810), chanteur, chef d’orchestre, directeur de l’Opéra de Paris, qui lui donne ses premiers cours de musique. Musicien accompli, il s’implique dans la bataille que se livrent les tenants de Gluck et ceux de Puccini.
Le jeune Henri aurait su lire une partition dès l’âge de six ans et joué du piano et du violon. Quelque temps après, il reçoit des leçons de violon de Jean-Baptiste Rey qui dirige l’orchestre de l’Opéra de Paris. Après le décès de son père, il entre comme violoniste à l’orchestre de l’Opéra de Paris. C’est auprès de Sacchini, pour la composition, qu’il trouve les conseils techniques indispensables.
C’est une représentation de La frascatana de Paisielo qui lui procure le modèle esthétique. En 1784, avec son opéra Le premier navigateur, et les cantates composées pour «le Concert spirituel» à partir de 1786, Le Mercure de France lui écrit une critique élogieuse dans son numéro d’avril 1787. Presque à la création du Conservatoire de musique de Paris, en 1795, il en devient professeur. Il compose en 1797, son opéra «Ponce de Léon» dont il signe aussi le livret.
En 1799, c’est au tour des opéras Montano et Stéphanie et Le délire, qui lui valent un succès international et durable. Il renchérit en 1803 avec Albine, reine de Golconde, qui est joué aux jeunes Etats-Unis d’Amérique (cet opéra est créé de nouveau à Paris en 1847). En 1810, il fait un nouvel arrangement pour l’opéra Echo et Narcisse de Gluck. Il est nommé directeur musical du Théâtre impérial.
Il occupe ce poste de 1807 à 1810. Son dernier succès à la scène date de 1809 avec Françoise de Foix. Sa production est pourtant abondante et ses collaborateurs plus prestigieux les uns que les autres, Luigi Cherubini, François Boieldieu, Rodolphe Kreutzer … Mais le public se détache peu à peu de ses œuvres.
Il dirige les chœurs de l’Opéra de Paris de 1810 à 1815. Il fait un arrangement de Cosi fan tutte de Mozart en 1813. En 1818, il succède à Etienne Méhul dans la classe de composition au Conservatoire de Paris. Il arrange l’opéra de Sacchini, «Arvire et Evelina» en 1820.
Les succès de Gioacchino Rossini lui faisant de l’ombre, aigri par l’aura de ce dernier, il se lâche à écrire en 1826 un pamphlet intitulé : «De la musique mécanique». En 1828, il arrange Guillaume Tell de Modeste Grétry. Mais, la même année, il est touché par la faillite de l’Opéra de Paris auquel il a vendu ses droits de représentation. Henri Montan-Berton décède à Paris, le 22 avril 1844.
Sources : Wikipedia. Date de création : 2007-01-12.