Élisabeth de Miribel, voit le jour le 19 août 1915, à Commercy (Meuse), dans une famille de tradition catholique. Elle est l’arrière-petite-fille du troisième président de la République, Patrice de Mac-Mahon. Elle s’engage personnellement dans les mouvements sociaux chrétiens. Dès la déclaration de la guerre en septembre 1939, elle se présente volontairement au ministère des Affaires étrangères. On l’affecte à Londres au sein de la « mission française de guerre économique » que dirige l’écrivain et diplomate Paul Morand.
En juin 1940, au moment de la Bataille de France, elle décide qu’elle ne reviendra pas en France une fois l’armistice signé. Le 17 juin, elle est sollicitée par Geoffroy Chodron de Courcel, un ami de jeunesse, qui est alors aide de camp du général de Gaulle, arrivé le matin même à Londres, pour effectuer des travaux de secrétariat : sa première tâche sera de taper à la machine le texte de l’appel du 18 juin 1940.
Extrait (de son autobiographie) :
« Je me suis retrouvée devant une machine à écrire, alors que je tapais fort mal, et devant des feuilles manuscrites très difficiles à déchiffrer. J’étais installée dans une chambre, à côté de la salle à manger. Le Général s’est absenté une partie de la matinée. Il est sorti pour déjeuner. Mon vrai travail a commencé vers trois heures. Je m’applique laborieusement à lire un texte finement écrit et surchargé de ratures. Je dois le recopier, au propre, à la machine […]. Ces mots vont constituer une page d’histoire. Je ne le sais pas encore. Pourtant j’ai l’obscur pressentiment de participer à un événement exceptionnel […]. Je n’ai pas entendu l’appel ce soir-là ! ».
Elle reste ensuite au service des FFL comme secrétaire du général. Le 19 du même mois, le général de Gaulle lui fait taper le texte destiné au général Charles Noguès. Dans celui ci il l’invite à rejoindre la Résistance, avec l’assurance de se placer sous ses ordres.
En 1942, on l’envoie en mission au Québec, avec la charge de rallier les Canadiens à la cause de la France libre et de collecter des fonds. Elle devient ensuite correspondante de guerre en Italie, auprès du général Joseph de Goislard de Monsabert, et en Afrique.
Elle fait la connaissance du général Leclerc en mai 1944 et lui fait part de sa volonté d’être affectée en tant que correspondante de guerre au sein de la 2ème DB. Au départ réticent, mais admiratif devant sa détermination, il lui répond :
« Je ne tiens pas à m’encombrer de journalistes, moins encore de femmes. Mais nous allons faire un pari : si vous réussissez à me joindre en France, alors je vous garde ».
Le 13 août 1944, elle soutient le défi lancé par le général en rejoignant la 2e DB stationnée dans les jardins de la préfecture d’Alençon (Orne). Elle couvre alors pour la presse la libération de Paris. Par ailleurs, proche des milieux thomistes, en particulier de Jacques Maritain et de son entourage, elle entre au Carmel en 1949.
Elle le quitte cependant au bout de cinq ans, pour raisons de santé. Élisabeth de Miribel rejoint ensuite le Quai d’Orsay, est nommée au Maroc, au Chili, en Autriche (Innsbruck), et termine sa carrière comme consul général de France à Florence.
Elle décède le 29 mars 2005. Elle repose avec son trisaïeul, Armand Charles Augustin, duc de la Croix de Castries (1756-1842), lieutenant général, et avec sa grand-mère, Elisabeth Charlotte Sophie Mac-Mahon, née de la Croix de Castries, duchesse de Magenta (1834-1900), épouse du maréchal Mac Mahon.
Œuvres :
- Comme l’or purifié par le feu. Edith Stein (1891-1942) (Préfaces d’Henri-Irénée Marrou, de Christian Chabanis, de Didier-Marie Golay. Éditions Plon, 1984, Éditions Perrin, 1998, Éditions du Cerf, 2012) ;
- Edith Stein (1891-1942) (Préface d’Henri-Irénée Marrou, Seuil, 1961) ;
- La liberté souffre violence (préface de Pierre Emmanuel, Plon, 1981) –son autobiographie- ;
- La Mémoire des silences : Vladimir Ghika (préface de Maurice Schumann, Fayard, 1987) ;
- Giorgio La Pira (Desclée De Brouwer, 1992).
Sources : Wikipedia ; Geneanet. Date de création : 2015-03-29.