MIGDAL André (1924-2007)
France

Résistant et déporté

André Migdal voit le jour en 1924. Engagé aux Jeunesses communistes, on l’arrête le 24 juin 1941 avec ses deux frères et on les incarcère à la prison de Fresnes. Libéré à 18 ans et demi, on l’arrête de nouveau le 24 septembre 1942, puis on le déporte à Neuengamme. Son futur beau-père est exécuté au Mont-Valérien, le 11 août 1942.

Il prend part aux « marches de la mort ». Le 29 avril, il est embarqué sur le Cap Arcona, un navire du Troisième Reich que les Nazis prévoient de couler. On le transfère ensuite sur l’Athen, et il parvient à survivre après que ce dernier hisse le drapeau blanc, suite à l’attaque de la Royal Air Force.

Membre du Parti communiste français, en plus de ses activités de poète et d’écrivain, il est président de nombreuses associations de déportés résistants. C’est notamment le président de la section du PCF du 10e arrondissement de Paris, qu’il n’a jamais quitté. Il y est particulièrement actif en y présentant notamment, sa pièce de théâtre La légende de Sylvina et des petits souliers.

André Migdal dédie sa vie à témoigner sur les camps de concentration et le nazisme. Il raconte son périple dans les lycées, les écoles et les entreprises. Par ailleurs, il fait partie du jury du Prix de la résistance. Deux jours avant de mourir, il est dans un lycée de Rambouillet avec des élèves. Il s’éteint en 2007.

Extrait (des « Plages de Sables Rouges ») :

« C’est à Voves que j’ai appris à vivre, à devenir un homme. C’est dans ce camp que mes yeux se sont ouverts à l’encre fraternelle, tremplin des jours d’espoirs, bien au-delà des fers fabriqués par les monstres ».

Extrait (du témoignage d’André Migdal) :

« Je me disais souvent : « si je sors vivant d’ici, on ne croira pas ce que je raconte. » J’ai vécu des choses que l’on ne peut pas concevoir. Peut-être suis-je resté en vie pour témoigner. Mais camarades, tombés à mes côtés me donnent le devoir de le faire. Le souvenir de mes parents et de mes deux frères, disparus dans le camp d’Auschwitz, me hante chaque jour et chaque nuit. Depuis mon retour de l’enfer des camps nazis, j’essaie, à ma manière, de rendre hommage aux disparus. »

Distinctions : officier de la Légion d’honneur (date inconnue car dossier non disponible sur la base Léonore), commandeur dans l’Ordre national du mérite, médaillé de la Résistance, chevalier des Arts et des Lettres.

Œuvres :

  • Poésies d’un autre monde (1975) ;
  • Les Plages de sable rouge (dans lequel il raconte  » La tragédie de Lübeck « ) (2001) ;
  • J’ai vécu les camps de concentration (Bayard Jeunesse, 2004) ;
  • Chronique de la base (basée sur la vie dans le Kommando de Bremen-Farge) (2006) ;
  • Chants et poèmes concentrationnaires (récités et édités par Mouloudji) ;
  • Cantate pour la vie (mise en musique par Michael Letz, jouée en 1983 à la cathédrale de Brême sous la direction de Maxime Chostakovich, le fils du compositeur russe Dimitri Chostakovitch, et en 2000 à la base sous-marine de Brême, lieu de sa captivité).

Sources : Base Léonore (Légion d’honneur) ; Wikipedia. Date de création : 2009-08-21.

Monument

Inscriptions :

André MIGDAL 1924-2007, Déporté Résistant Ecrivain et Poète.

Photos


Date de la dernière mise à jour : 27 septembre 2024