METAYER Pierre (1905-1979)

photo anonyme - Source Assemblée Nationale

Pierre Métayer voit le jour le 26 août 1905, à Arcueil (Val-de-Marne). Fils d’un facteur, il devient instituteur après son passage à l’école normale, puis professeur d’histoire et géographie.

Passé par le SNI, il adhère et milite essentiellement à la SFIO, dès les années 1920. Candidat du Front populaire aux élections législatives de 1936, il se désiste au second tour. Il assure ainsi l’élection du communiste Pierre Dadot.

Il devient conseiller municipal de Chatou en 1935. Puis il entre à la commission administrative permanente de la SFIO, en 1938, dans le courant Bataille socialiste de Jean Zyromski, et au conseil d’administration du Populaire. Mobilisé en 1939, il participe aux combats. Prisonnier, il passe le restant de la guerre dans un Oflag en Autriche.

De retour en France, il reprend son activité politique. Secrétaire de la fédération socialiste de Seine-et-Oise, il devient député, en octobre 1945. Il sera ensuite constamment réélu jusqu’à la fin de la quatrième république.

Son intérêt pour les questions militaires fait qu’il seconde André Le Troquer (1884-1963), ministre de la défense nationale, dans les gouvernements Bidault, puis Blum (juin 1946-janvier 1947).

A la fin de la législature, il devient secrétaire d’état à la fonction publique dans le gouvernement Pleven, puis dans le troisième gouvernement Queuille (juillet 1950-juillet 1951).

Réélu député en 1951, il devient rapporteur du budget de la défense. Il suit la ligne définie par la direction du parti, et notamment de Guy Mollet dont il est depuis 1945 un soutien indéfectible.

Celui-ci d’ailleurs fait appel à lui lorsqu’il prend la tête du gouvernement, en 1956. Il devient secrétaire d’Etat chargé de la fonction publique, puis secrétaire d’Etat aux forces armées, dans les gouvernements Bourgès-Maunoury, puis Gaillard.

Opposé au retour du général de Gaulle au pouvoir, en 1958, il rompt avec la direction du parti sans pour autant suivre les scissionnistes du PSA. Il rejoint en effet la tendance créée par Albert Gazier, avant de se rapprocher de Gaston Defferre.

Battu aux législatives de novembre, il retrouve le parlement, comme sénateur, à partir de janvier 1959. Il est élu, en 1965, conseiller municipal des Mureaux (Yvelines), dont le maire, Paul Raoult, cherche à passer la main. Il devient maire-adjoint en mars 1967, avant d’en être élu maire en novembre, après le décès de Raoult.

Président de la FGDS départementale, en décembre 1966, il retrouve l’assemblée nationale lors des élections de 1967, mais pour un seul mandat. L’année suivante, il est emporté par la vague gaulliste, et sa candidature de 1973 est vaine.

Il est partisan de la ligne Defferre-Mauroy lors du congrès d’Epinay. Mais une coalition locale lui préfère le poperéniste Christian Boulant et l’évince de la direction de la fédération socialiste des Yvelines.

En 1973, il devient président du conseil général des Yvelines. Mais, en 1977, il perd la mairie des Mureaux au profit du communiste Roger Le Toullec. Puis il perd son siège au conseil général. N’ayant plus aucun mandat électif, âgé de 72 ans, il quitte alors la vite politique.

Pierre Métayer meurt le 5 juin 1979, à Paris.

Fonctions gouvernementales :

Sous-secrétaire d’État aux Armées du gouvernement Léon Blum (3) (du 18 décembre 1946 au 16 janvier 1947) ;
Secrétaire d’État à la Fonction publique et à la Réforme administrative du gouvernement René Pleven (1) (du 12 juillet 1950 au 28 février 1951) ;
Secrétaire d’État à la Fonction publique et à la Réforme administrative du gouvernement Henri Queuille (3) (du 10 mars 1951 au 10 juillet 1951) ;
Secrétaire d’État à la Présidence du Conseil, chargé de la Fonction publique du gouvernement Guy Mollet (du 31 janvier 1956 au 21 mai 1957) ;
Secrétaire d’État aux Forces armées (Terre) du gouvernement Félix Gaillard (du 11 novembre 1957 au 15 avril 1958).

Mandats électifs :