MAURICHEAU-BEAUPRE Charles (1889-1953)
France

Conservateur du musée de Versailles

Jules Claude Marie Bienvenu Charles Mauricheau-Beaupré voit le jour le 21 août 1889 à Paris. Issu d’une grande famille poitevine, il fait ses études à l’école du Louvre.

Charles Mauricheau-Beaupré épouse le 29 avril 1919, à Marseille (Bouches-du-Rhône), Amandine Etiennette (dite Minet) Méla (née le 1er octobre 1895 à Marseille et décédée le 5 novembre 1994 à Versailles).

Il entre comme jeune attaché au château de Versailles alors que Pierre de Nolhac en est le conservateur en chef. Il y effectue sa carrière sous la houlette des conservateurs qui suivent, André Pératé, Gaston Brière et Pierre Ladoué, devenant lui-même conservateur adjoint en 1929. En 1941, en pleine Occupation et à la suite du départ précipité de Pierre Ladoué, il est nommé conservateur en chef.

Charles Mauricheau-Beaupré met cette situation de guerre à profit. Il vide Versailles entièrement de toutes ses collections et les évacue vers des sites sûrs en province. Le château et le parc sont, par ailleurs, fermés au public. Il a donc tout le temps et la liberté pour mettre au point un vaste plan de réorganisation des collections. Prévoyant l’avenir, il envisage le retour au domaine des Écuries et du Grand Commun, projet qui finira par se réaliser plus d’un demi-siècle après sa mort. Son plan de réorganisation sera repris par ses successeurs.

En 1929, Charles Mauricheau-Beaupré est nommé professeur à l’école du Louvre. Il y enseigne jusqu’à sa mort, occupant la chaire d’art décoratif moderne.

En 1950, il devient le premier président de la Société des Amis de Port-Royal, association dédiée aux recherches sur le jansénisme et fondée à l’initiative de François Mauriac et Henry de Montherlant. Il occupe ce poste jusqu’à sa mort.

En 1953, Charles Mauricheau-Beaupré part faire une tournée de conférences sur Versailles au Canada. Le 26 avril, il se tue accidentellement sur la route à Moncton, province du Nouveau-Brunswick (Canada). Il repose avec son fils, Jean Mauricheau-Beaupré (1920-1996), «l’archétype de la barbouze française ».

Le début de restitution de la chambre de la Reine, à Versailles

En 1941, dépouillée de ses boiseries d’époque, balustrade, portes, dessus de portes et cheminée, depuis la Révolution et Louis-Philippe, la chambre ne contient plus que trois tapisseries (L’Histoire d’Esther) et des portraits de reines. Charles Mauricheau-Beaupré y réinstalle boiseries et cheminée. Il fait commencer à tisser, en 1946, par les soyeux lyonnais, le « grand broché de la Reine », fastueuse étoffe en gros de Tours broché à fond blanc et bordures de fleurs roses et lilas, sur fond carrelé vert pomme (dessin attribué à Jean-François Bony). C’est ce tissu qui tapisse l’alcôve de la chambre et son baldaquin aujourd’hui.

La restauration des plafonds des grands Appartements

Le 6 mars 1942, le plafond de Coypel dans la salle des Gardes de la reine s’effondre. Conscient de l’urgence, Charles Mauricheau-Beaupré mène une étude dès le 5 mai suivant avec l’architecte en chef André Japy, et entame aussitôt une vaste campagne de restauration des plafonds : salons de Mercure, de Mars, d’Apollon, de la Paix, de la Guerre, de la Grande Galerie. Cette campagne s’achèvera après sa mort, avec la restauration du salon d’Hercule de 1954 à 1957.

L’inauguration de la politique d’achats

À son entrée en fonction, la subvention d’État couvre à peine les frais de fonctionnement et une fraction de l’entretien. Elle ne permet aucunement les achats en vue du remeublement du château. Les dons suppléent en partie, la Société des amis de Versailles constituant depuis 1907 une aide précieuse quoique limitée. Soutenu par le secrétaire d’État aux Beaux-Arts, André Cornu, Charles Mauricheau-Beaupré bénéficie de quelques fonds supplémentaires et inaugure ce qui deviendra, plus tard, une réalité courante pour Versailles : l’achat sur fonds publics. Par exemple, en 1950, Pierre Verlet note qu’il fait l’acquisition de deux pliants dorés « d’une magnifique sculpture rocaille ».

Distinctions : membre de l’Académie des Sciences morales, des Lettres et des Arts de Versailles (1924), président de 1924 à 1944.

Sources : Wikipedia ; Geneanet. Date de création : 2021-11-11.

Monument

Inscriptions :

Charles MAURICHEAU-BEAUPRE, conservateur en chef, du musée de Versailles, et des Trianons, 21 août 1889 – 26 avril 1953.
Madame Charles, MAURICHEAU-BEAUPRE, née Etiennette MELA, 1 octobre 1895 – 5 novembre 1994.
Jean MAURICHEAU-BEAUPRE, 21 février 1920 – 27 novembre 1996, officier de la Légion d’honneur, croix de guerre 1939-1945, médaille de la résistance.

Ici reposent, Louis MONIER, 6 juillet 1747 – 23 mai 1827.
Madame Louis MONIER, née Caroline THOMAS, 1773-1854.
Madame Veuve FERRIERE, née Marie Caroline MONIER, 1777-1859.

Madame André DUPIN, née Thérèse MAURICHEAU-BEAUPRÉ, 25 mars 1879 – 14 novembre 1935.
André DUPIN, directeur du ministère du commerce, 16 novembre 1875 – 28 mai 1953, et leur fille Annette 27 février 1925 – 23 septembre 1967.
Louise MAURICHEAU-BEAUPRÉ 2 février 1883 – 20 mars 1969.

Photos


Date de la dernière mise à jour : 19 octobre 2024