Charles François Maurice voit le jour en 1817. Bibliophile, chercheur infatigable et chrétien convaincu. Il prend pour devise : « Maintenant la nuit, bientôt la lumière ! ». Charles François Maurice décède le 8 octobre 1869, dans sa 52ème année. Il repose avec son grand-père, le peintre, Louis Joseph Maurice (1731-1820), et son lointain descendant, le médecin Henry Bith (1883-1961).
Extrait (de la rubrique nécrologique) :
« M. Charles François Maurice est petit-fils du peintre Maurice, qui est chargé par l’impératrice Catherine II d’organiser le musée de l’Ermitage, et gendre de feu M. A.-J.-H. Vincent, de l’Académie des Inscriptions et belles-lettres. Le premier fonds de sa bibliothèque consistait en livres relatifs au blason et aux beaux-arts. Rapproché de M. Vincent, il l’augmenta beaucoup, particulièrement pour les séries relatives à l’histoire de France et à la technologie.
Une fortune assez considérable et ses goûts personnels l’amenèrent à faire plusieurs voyages qui accrurent encore ses collections, surtout dans le domaine artistique. Mais M. Maurice n’était pas seulement un bibliophile collectionnant à l’aventure. C’était, de plus, un modeste chercheur en matière de science et d’histoire héraldiques, et c’est surtout par cette spécialité que se recommande le catalogue de sa bibliothèque.
Secondé par Mme Maurice, qui, sous sa direction, apportait un concours intelligent et dévoué à ses recherches, encouragé et guidé par M. Vincent, il préparait l’exécution d’un vaste répertoire critique de la noblesse française et étrangère qui a donné lieu à la rédaction d’une multitude de notes. On remarquera le monogramme apposé sur les livres de cette bibliothèque.
Il contient toutes les lettres qui forment le nom du possesseur CHARLES MAURICE, et porte en exergue la devise : NUNC NOX MOX LUX. M. Maurice avait adopté cette devise en ayant égard au véritable rôle du livre, qui est de faire succéder la lumière à l’obscurité dans l’esprit des lecteurs. Plus tard, sous l’influence des idées religieuses, il en étendit l’application au passage de la vie à la mort. Lorsqu’il expira, le 8 octobre 1869, à peine âgé de 52 ans, l’expression de cette pensée errait encore sur ses lèvres. »
Sources : Catalogue des livres de littérature, de beaux-arts et d’histoire… composant la bibliothèque de feu M. Ch.-Fr. Maurice, 1871. Date de création : 2019-10-08.