Philippe Gaétan Mathieu de Faviers voit le jour le 12 décembre 1761, à Strasbourg (Bas-Rhin). Fils d’un des premiers magistrats de la ville de Strasbourg, il appartient à une famille appelée du parlement de Metz, à la cour souveraine de Colmar, à l’époque de la réunion de l’Alsace à la France.
C’est le frère de François Jacques Antoine Mathieu de Reichshoffen et de Jean Michel Mathieu de Faviers. Il est élève à l’École des mines de Paris en 1784. Il fait ensuite des missions du gouvernement pour les mines, usines et bouches-à-feu en 1790. Puis il s’engage dans la garde nationale de Strasbourg en 1791.
Il prend du service dans l’administration de l’armée, franchit successivement tous les grades, commissaire des guerres le 1er octobre 1791, ordonnateur provisoire le 29 novembre 1794, ordonnateur titulaire le 13 juin 1795, commissaire général au armées d’Helvétie et du Danube en 1799, et il contribue à la victoire de Zurich.
L’année suivante, il exerce les mêmes fonctions à l’armée du Rhin, sous Moreau. Il assiste à la bataille d’Hohenlinden, puis devient inspecteur général aux revues. Il fait la campagne d’Austerlitz, puis celle de Prusse. Après Eylau, il doit faire vivre la grande armée avec les seules ressources des magasins d’Elberg et de la Nogat.
Il reçoit, en témoignage de satisfaction, le titre d’ordonnateur en chef de la grande armée. Après la paix de Tilsitt, il va en Espagne, le 4 octobre 1810, comme intendant général de l’Armée du Midi. Mais sur l’ordre de l’empereur, on le rappelle à la grande armée, comme ordonnateur en chef, le 30 août 1811.
Il est mis en non-activité en 1816, à la création des intendants militaires, ce corps ne comportant pas de grade équivalent au sien. Élu, le 22 août 1815, député du grand collège du Bas-Rhin, il siège dans la minorité de la Chambre introuvable, et admis à la retraite, le 10 octobre 1821, comme commissaire ordonnateur en chef.
Il décède le 29 mars 1833, à Paris. C’était l’époux d’Elisabeth Caroline de Franck, nièce de Bernard Frédéric de Turckheim et belle-sœur d’Athanase Paul Renouard de Bussières. C’était aussi le beau-père du baron Pierre Paul Denniée, intendant général de l’armée d’Afrique, et de Louis Charles François Lévisse de Montigny.
Titres : baron (24 décembre 1817) ; pair de France (11 octobre 1832).
Distinctions : commandeur (15 prairial an XII), grand-officier de la Légion d’honneur (20 avril 1831) ; chevalier de Saint-Louis (1814).
Sources : Base Léonore (Légion d’honneur) ; Wikipedia. Date de création : 2016-03-30.