Louis Aimé Martin voit le jour à Lyon, en 1782. Il abandonne l’étude du droit pour se livrer à son goût pour les lettres. Il se rend malgré sa famille à Paris, en 1809. Là, il cherche des ressources dans des travaux littéraires. Il se fait avantageusement connaître, en 1811, par la publication de ses Lettres à Sophie sur la physique, la chimie et l’histoire naturelle.
Deux ans plus tard, il devient professeur d’histoire et de belles-lettres à l’Athénée, puis est professeur de belles-lettres, d’histoire et de morale à l’École polytechnique. Il est secrétaire rédacteur de la Chambre des députés en 1815, et enfin conservateur de la bibliothèque Sainte-Geneviève.
C’est l’élève et l’ami de Bernardin de Saint-Pierre, dont il épouse la veuve et édite les Œuvres (1817-1819, 12 vol.).
Son ouvrage le plus connu est les Lettres à Sophie, livre composé sur le modèle des Lettres sur la mythologie, de Demoustier et qui joint à une érudition sérieuse et variée un style plein de grâce et d’élégance (Paris, 1811).
Il édite les Harmonies de la nature, de Bernardin de Saint-Pierre (1815), la Correspondance de Bernardin de Saint-Pierre (1826), les œuvres de Racine, La Fontaine, Molière, Boileau, Delille, Descartes, etc.
Il meurt à Paris (10ème), le 21 juin 1847.
Œuvres :
- Étrennes à la jeunesse, Paris (1809-1812) ;
- Raymond, Paris (1812) ;
- Essai sur la vie et les ouvrages de Bernardin de Saint-Pierre, Paris (1820) ;
- De l’éducation des mères de famille ou De la civilisation du genre humain par les femmes, Paris (1834) – ouvrage couronné par l’Académie française -;
- Guide pittoresque de l’étranger à Paris, Paris (1834) ;
- Plan d’une bibliothèque universelle, Paris (1837) ;
- Caligula, tragédie en cinq actes, Paris (1835) ;
- Le Livre du cœur ou Entretiens des sages de tous les temps sur l’amitié ;
- La Gageure, comédie en un acte et en vers, Montpellier (1838) ;
- de nombreux articles dans le Journal des Débats, le Journal des connaissances utiles et le Bulletin du bibliophile.
Extrait (d’Alphonse de Lamartine dans le discours prononcé sur sa tombe) :
« Aimé-Martin a trouvé dans sa vie même l’occasion et pour ainsi dire la filiation de ses idées. »
Extrait (d’Alfonse de Lamartine, Recueillements poétiques, 1850, pp. 43–44) :
« Jean-Jacques Rousseau, sur la fin de ses jours, dans ses promenades solitaires et dans ses herborisations autour de Paris, avait versé son âme dans celle de Bernardin de Saint-Pierre ; à son tour, l’auteur de Paul et Virginie, dans sa vieillesse, avait versé la sienne dans le cœur d’Aimé-Martin, son plus cher disciple.
En sorte que, par une chaîne non interrompue de conversations et de souvenirs rapprochés, l’âme d’Aimé Martin avait contracté parenté avec les âmes de Fénelon, de Jean-Jacques Rousseau et de Bernardin de Saint-Pierre : société spiritualiste, génération intellectuelle de Platon, dont il aurait été si doux à notre ami de prévoir que les noms seraient prononcés sur son cercueil, comme ceux de ses parrains dans l’immortalité. … Sa vie privée ne fut qu’une longue suite d’amitiés. »
Sources : Archives départementales de la Seine (Registre des entrées du cimetière, Registre reconstitué des décès de 1847) ; Wikipedia. Date de création : 2021-05-15.