Angelo (ou Ange François) Mariani voit le jour le 17 décembre 1838, à Pero-Casevecchie (Corse). En 1863, alors préparateur en pharmacie, il développe une boisson tonique, réalisée à partir de vin de Bordeaux et d’extrait de feuilles de coca.
Connue comme vin Mariani, on la commercialise sous le nom de Vin Tonique Mariani (à la Coca du Pérou). La boisson est un énorme succès qui lui vaut la célébrité dans toute l’Europe. Le Pape Léon XIII, en signe de son approbation officielle, lui décerne une médaille spéciale. La publicité en est confiée aux plus grandes célébrités, notamment littéraires.
Extrait (d’une lettre d’Émile Zola, 1895) :
« J’ai à vous adresser mille remerciements, cher Monsieur Mariani, pour ce vin de jeunesse qui fait de la vie, conserve la force à ceux qui la dépensent et la rend à ceux qui ne l’ont plus. ». (d’une lettre de Léon Bloy, 1898) : « Le témoignage des hommes serait bien trompeur si le vin Mariani ne faisait pas des merveilles. Je crois qu’il en fera en ma faveur s’il m’arrive jamais d’en avoir besoin. » (de Louis Duchesne) : Boire du vin Mariani, c’est chanter, croire, aimer sans trêve, c’est ouvrir, au pays du rêve… Une porte sur l’Infini ! ».
Drogue légale, elle contient entre 6 à 7 mg de cocaïne dans une bouteille. En France, la version avec cocaïne du vin Mariani sera autorisée jusqu’en 1910. Mariani décède à Paris, le 1er avril 1914. Ses héritiers arrêtent la production du vin dans les années 1930. Ils créent une nouvelle boisson appelée Tonique Mariani qui restera en vente dans les pharmacies jusqu’en 1963.
Cette boisson aurait inspiré l’invention, en 1885, par le docteur Pemberton (Atlanta, États-Unis), du French Wine Coca, ancêtre du Coca-Cola qu’on connaît aujourd’hui sans alcool (à cause de la prohibition de 1886 dans l’État de Géorgie) et sans cocaïne (depuis 1906).
Sources : Reymond (William) Coca-Cola, l’enquête interdite : document, Éditions Flammarion, 2006, p. 54-62 ; Wikipedia. Date de création : 2011-02-20.
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