Notre ami Hugo nous a quittés le 21 novembre 2017. Il repose désormais au Jardin du souvenir et dans nos mémoires. Reposes en paix dans ce lieu que tu as tant aimé. Hugo était un vieil inconditionnel du Père Lachaise et des cimetières parisiens. L’homme est toujours accompagné de son alter ego, un appareil de photo diabolique qui transforme chaque cliché en œuvre unique.

Voilà des décennies qu’il capture des instants, figés pour l’éternité, qu’il emmène loin de cet endroit de sérénité. Débordant d’énergie, vif, rapide, bien souvent incontrôlable, électron libre dans les allées romantiques, il nous restitue tout un monde en voie de disparition. Mais, laissons-lui la parole. (Régis Dufour Forrestier)

Quelques mots sur moi : Je m’appelle Hugues Marchand. Mais j’ai travaillé de nombreuses années avec l’Amérique du sud (Brésil) où on m’a toujours appelé Hugo … d’où mon surnom de photographe amateur que j’ai adopté ! La photo est une vieille passion de jeunesse.

J’avais 20 ans à Madagascar, quand j’ai commencé à m’y intéresser. Il faut dire qu’il y avait de magnifiques paysages et des couleurs sublimes. Je voulais en faire mon métier mais les aléas de la vie m’ont conduit vers d’autres horizons.

Il faut dire que mon père professeur de philo est un grand voyageur qui nous a permis de voir du pays comme on dit et d’ouvrir les yeux sur le monde, je l’en remercie ! Je suis maintenant à la retraite depuis une quinzaine d’années et j’ai commencé ma tournée des cimetières par Montmartre en voisin car j’habitais alors rue des Batignolles.

Puis j’ai poursuivi avec Montparnasse et Passy et bien sûr le Père Lachaise que j’ai gardé pour la fin car il me faisait peur par sa taille. C’est aussi un jardin et même le plus grand de Paris ! Comme beaucoup, j’ai commencé à chercher les personnalités célèbres « classiques » et les plus récentes, les « people » et finalement j’ai opté pour le côté artistique des lieux en m’intéressant plutôt aux sculptures et aux vitraux.

Les plus grands sculpteurs ont exercé leurs talents dans ces cimetières devenus « musées à ciel ouvert ». Quant aux vitraux, ils sont un magnifique kaléidoscope pour nos yeux, mais ils sont devenus de plus en plus rares, hélas, car volés ou détruits ! J’ai voulu garder un souvenir de ce patrimoine. C’est pourquoi j’ai ouvert mes blogs « photos » où vous retrouverez un regard sur cet environnement beaucoup moins sombre qu’il n’y paraît au premier abord.

Pour lire le blog de Hugo sur les vitraux du Père Lachaise

Pour retrouver Hugo sur le blog d’Anne-Lise

Sources : Régis Dufour-Forrestier, Hugues Marchand. Date de création : 2017-11-29.