Louis (Alexandre) Mangin voit le jour le 8 septembre 1852, à Paris. Il devient, à 15 ans, élève maitre dans les écoles communales de la ville. Il est ensuite boursier au collège de Cluny de 1868 à 1870. Puis, après l’obtention du baccalauréat ès sciences, c’est un élève boursier à l’école normale de l’enseignement secondaire spécial.
Il obtient le brevet d’études de l’école en 1872, puis est lauréat du concours d’agrégation des sciences physiques pour l’enseignement secondaire spécial en 1873. Louis Mangin est alors nommé professeur pour l’enseignement spécial au lycée de Nancy. Il continue en parallèle des études supérieures et obtient en 1876 les licences ès sciences physiques et ès sciences naturelles.
Louis Mangin est lauréat du concours d’agrégation des sciences naturelles (enseignement classique) en 1881 puis est nommé professeur au lycée Louis-le-Grand. En 1882 il obtient devant la faculté des sciences de Paris le doctorat ès sciences naturelles et l’année suivante l’Académie des Sciences lui décerne le prix Desmazières.
Durant l’année scolaire 1885-1886, il fait des conférences de sciences naturelles pour les candidats au concours à l’agrégation des sciences physiques. Le 30 juin 1904, il devient professeur de la nouvelle chaire de botanique créée au Muséum national d’histoire naturelle.
L’année suivante, il devient directeur du laboratoire de botanique rattaché à l’École pratique des hautes études. Il devient directeur du Muséum en 1919, en remplacement d’Edmond Perrier, fonction qu’il occupe jusqu’à sa retraite en 1931. À ce titre, il dirige, de 1920 à 1926, la ménagerie du Jardin des plantes. Élu Membre de l’Académie des Sciences le 25 janvier 1909 (section de botanique), il en est le président en 1929.
Il est également membre de l’Académie d’Agriculture de France et de l’Académie des Sciences coloniales. Il est président de la Société nationale d’acclimatation de France de 1922 à 1934, président de la Société botanique de France et de la Société mycologique de France, et vice-président de la Société de biologie.
Le 2 juin 1923, à l’issue du Premier Congrès International pour la Protection de la Nature, au Muséum, il évoque dans l’allocation de clôture la nécessité de protéger la nature. Il affirme qu’il s’agit de :
« concilier sa sauvegarde avec les transformations économiques qui s’imposent »
et il dénonce :
« la destruction désastreuse, même au simple point de vue pratique, d’incalculables richesses dont l’exploitation prudente devrait assurer la prospérité ».
Ses travaux en botanique portent sur l’analyse microchimique des tissus des végétaux et sur la respiration et la fonction chlorophyllienne des plantes. C’est aussi un des fondateurs de la phytopathologie. Il étudie également le phytoplancton de l’Antarctique récolté lors de la seconde expédition Charcot.
Louis Mangin est aussi président de la Société de pathologie végétale et d’entomologie agricole de France, qu’il crée au Muséum en 1914. Il décède le 27 janvier 1937, à Grignon (Yvelines).
Publications :
- articles et communications dans le Journal d’agriculture pratique, la Revue horticole et la Revue viticole ;
- Botanique élémentaire (1883) ;
- Cours élémentaire de botanique (1885) ;
- Physiologie végétale (1895) ;
- « L’enseignement des sciences naturelles dans le second cycle », dans Conférences du Musée pédagogique, Imprimerie nationale, Paris, (1905, p. 21-35) ;
- Phytoplancton de l’Antarctique, Expédition antarctique française (1908/1910), Masson, Paris (1915).
Distinctions : chevalier (6 juillet 1886), officier (14 décembre 1900), commandeur (30 juillet 1913), grand-officier (14 avril 1932) de la Légion d’Honneur.
Sources : Base Léonore (Légion d’honneur) ; Wikipedia. Date de création : 2008-05-15.