LOSSERAND Raymond (1903-1942)
France

Raymond Losserand voit le jour en 1903. Il devient artisan fourreur à partir de ses dix-huit ans. Artisan, travailleur indépendant, il se sent immédiatement solidaire des ouvriers fourreurs qui sont à la tâche dans différents ateliers. Sa solidarité conduit le petit patron qu’il est à adhérer à la chambre syndicale des fourreurs.

Désireux de dépasser la lutte syndicale, il adhère au Parti Communiste Français (PCF), en 1931. Il a 28 ans. Militant actif, bon orateur avec de grandes qualités d’organisation, il devient secrétaire de la Section du 14ème arrondissement.

Il se fait élire conseiller d’arrondissement lors du départ de Marcel Paul, qui a choisi de se consacrer pleinement à l’activité syndicale. A la déclaration de guerre, il rejoint l’affectation assignée sur son ordre de mobilisation.

C’est pendant qu’il est sous les drapeaux que la préfecture de Paris le déchoit de son mandat municipal le 21 mai 1940. L’armée française est en déroute. Les allemands emmènent des milliers de soldats, dont il fait partie, en Allemagne. Il réussit à s’évader en juillet 1940.

Il sait que le combat va continuer. Rentré à Paris, il retrouve le PCF, désormais clandestin. Nommé chef de l’Organisation Spéciale (OS) puis commandant des Francs-Tireurs et Partisans Français (FTP-F), il multiplie les actes de sabotages qui portent des coups à l’occupant nazi.

La lutte est ardente et la répression féroce. Il ne peut échapper à un traquenard. Arrêté le 16 mai 1942, la police française s’acharne contre lui. Raymond Losserand subit sous la torture plus de cinquante interrogatoires. A bout de patience, ses bourreaux le remettent à la Gestapo.

Jugé le 1er septembre au terme d’un procès expéditif, on le fusille le 21 octobre 1942, au stand de tir d’Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine).

Depuis le 1er novembre 1945, il repose, avec sept autres communistes victimes du nazisme : Jules Auffret, maire adjoint de Bobigny (1902-1941), Corentin Cariou,  conseiller municipal de Paris (1898-1942), Léon Frot, conseiller municipal de Paris (1900-1942), Maurice Gardette, conseiller municipal de Paris (1895-1941), Raymond Latarget, conseiller municipal de Clichy-sous-Bois (1911-1946), René Maurier (1901-1942), Charles Michels, député de Paris (1903-1941) et Louis Thorez (1905-1942).

Son épouse Louise est arrêtée, conduite au fort de Romainville (Seine-Saint-Denis), le 24 Janvier 1943. Puis elle est embarquée par les nazis avec 230 autres résistantes dans des wagons à bestiaux, avec pour destination Auschwitz-Birkenau. De là, on la transfère à Ravensbrück avec le petit groupe de survivantes du convoi, le 4 août 1944, puis elle fait partie du convoi du 2 mars 1945 pour Mauthausen. Le 22 avril 1945, le camp de Mauthausen est libéré et Louise est rapatriée par la Croix Rouge via la Suisse.

Distinctions : Médaille de la Résistance française avec rosette (à titre posthume, 31 mars 1947).

Hommages : Une rue porte son nom à Paris (14ème).

Sources : Wikipedia. Date de création : 2007-07-22.

Photos

Monument

Inscriptions : Gloire à nos élus, héros et martyrs de la résistance, assassinés par les nazis

Raymond LOSSERAND, conseiller municipal du XIVe arrt, fusillé le 21-10-1942 Place Ballard.

(Plaque) Raymond LOSSERAND, croix de guerre, médaille de la Résistance, conseiller municipal de Paris, conseiller général de la Seine, commandant F.TP., fusillé par les allemands, le 21 octobre 1942. Mon amour, mon époux, ton souvenir inoubliable, restera gravé dans mon cœur.

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Date de la dernière mise à jour : 23 août 2024