Le Père Lachaise est aussi le réceptacle de toutes les formes de philosophies, de tous les courants religieux, de toutes les croyances. Si l’on connait bien Alan Kardec et le spiritisme, Auguste Comte et le positivisme, Saint Simon et sa fameuse doctrine, on connait beaucoup moins les adeptes ou défenseurs des thèses de l’Antoinisme. Toutes ces croyances sont respectables en elles-mêmes et n’entrainent l’adhésion que de leurs défenseurs. (Régis Dufour Forrestier).
Né dans un milieu modeste, André (Hippolyte Léon) Levasseur voit le jour à Paris (14ème), le 7 décembre 1925. Celui qui deviendra plus tard Frère André, connait une scolarité sans histoire couronnée par l’obtention du Certificat d’Etudes Primaires et plus tard, d’un CAP de tourneur. A priori, rien ne le destine à exercer une profession de foi bien qu’élevé comme catholique.
Lorsque qu’éclate la Seconde Guerre Mondiale, le jeune André n’a que 14 ans. Bien que très jeune, il s’engage dans la défense passive et sert utilement dans les heures troublées de l’occupation. En 1944, du 18 au 25 août, il sert dans les Forces Françaises de l’Intérieur (FFI), il appartint au groupe FFI de Drancy secteur Nord du 18 août 1944 au 25 du même mois. Il continue à servir sa formation après la Libération jusqu’au 10 septembre 1944.
André Levasseur reçoit en récompense de ses mérites la médaille commémorative 39-45 avec barrette Libération. Il s’engage volontairement pour trois années dans le corps du personnel du Service Général. Après diverses affectations, il s’embarque à Marseille le 17 janvier 1946 et débarque à Saigon (Indochine française) le 7 février 1946. Il sera définitivement démobilisé le 24 octobre 1946.
La vie spirituelle de Frère André Levasseur est très affectée par la vision de tous ces blessés, de toutes les misères rencontrées au cours de son engagement. Sa rencontre avec l’abbé Gabriel Mezerette, prêtre de l’église Saint-Germain l’Auxerrois et Sainte-Louise de Marillac de Drancy, le conforte dans sa foi. Déjà, dans sa prime jeunesse, André a des visions ou prémonitions hors du commun. Tentant de comprendre et d’analyser ces phénomènes, il doit élargir son champ d’investigation spirituel.
Volontairement, il s’exile en Afrique et parfait sa connaissance des dons de voyance et de médiumnité. Il en revient avec un enseignement des plus profonds. Dès lors, sa vie est toute tracée, sa vocation accomplie, son chemin droit et sans ornière. Il met alors ses dons au service de ses concitoyens, ne ménageant si son temps, ni sa peine.
Adepte philosophe des thèses antoinistes, il est longtemps le soutien des fidèles fréquentant le temple du Pré Saint-Gervais. Sa renommée en fait un des piliers de cette confrérie. Homme de foi et homme de cœur, il n’a de cesse de prodiguer ses connaissances et de professer ses prémonitions. Frère André disparait en 2008, entouré du respect et de l’affection des siens. Il repose avec Mireille Marie Françoise Krug (1940-2016), bienfaitrice de l’APPL et responsable financière de notre association pendant plusieurs années.
Pour mieux comprendre l’Antoinisme.
Sources : -. Date de création : 2010-03-10.