LEIRIS Michel (1901-1990)
France

Michel Leiris voit le jour, en 1901, dans une famille bourgeoise cultivée. Les siens le poussent à faire des études de chimie, mais il est peu enclin à suivre cette voie. Le jeune Michel est plus attiré par l’art et l’écriture.

Il fréquente assidûment les milieux artistiques de l’après première guerre mondiale, notamment le groupe des surréalistes. Il est l’ami de Max Jacob, André Masson, Pablo Picasso etc. Mais, il quitte le groupe en 1929 pour se livrer à une écriture plus personnelle.

Il étudie l’ethnologie et se rapproche de la personnalité de Henry Lecomte. Dans le cadre de ses études, de 1929 à 1935, il participe activement à une importante mission de collecte ethnographique, la mission dite « «Mission Dakar-Djibouti» », dirigée par Marcel Griaule, qu’il a côtoyé en tant que rédacteur à la revue «Documents», fondée par Georges Bataille.

A son retour en France, il fait l’impasse sur le voyage comme mode d’évasion, en signant son ouvrage, «L’Afrique Fantôme». Présenté sous la forme d’un monumental journal de voyage, il détourne les techniques d’enquête et de retranscription ethnographiques pour les appliquer à la description du quotidien et des conditions de travail de l’équipe à laquelle il a pris part.

La publication de ce texte consomme la rupture entre Michel Leiris et Marcel Griaule. Sous la direction d’Adrien Borel, de 1929 à 1935, il suit une psychanalyse. Pour la terminer valablement, il la parachève dans une autobiographie : «L’âge d’homme».

Elle est suivie par les quatre ouvrages de «La Règle du jeu», qu’il rédige de 1948 à 1976. Il écrit également des nouvelles et de nombreux poèmes. En 1957, il devient « Satrape » du collège de « Pataphysique ». En parallèle, il exerce la profession d’ethnologue et devient même chercheur CNRS au Musée de l’Homme, fondé récemment.

Après la Libération, il se rapproche sensiblement de l’existentialisme de Sartre. On le retrouve dans l’équipe fondatrice de la fameuse revue «Les Temps Modernes». Il est aussi à la création de la revue «Présence africaine» en 1945. Michel Leiris prend position fermement contre le colonialisme. C’est l’un des signataires du célèbre «Manifeste des 121».

C’est, par ailleurs, le neveu de Raymond Roussel. Il décède en 1990. Il repose avec Henri Kahnweiler (1884-1979), marchand d’art et promoteur du cubisme, dont il a épousé la fille de sa femme, Louise Godon.

Œuvres :

  • Simulacre (1925) ;
  • Le Point cardinal (1927) ;
  • L’Afrique Fantôme (1934) ;
  • L’âge d’Homme (1939) ;
  • Haut Mal (poèmes) (1943) ;
  • Aurora (1946) ;
  • Biffures, La règle du jeu I (1948) ;
  • Fourbis, La règle du jeu II (1955) ;
  • et d’importantes études de critique esthétique et d’ethnologie.

Sources : -. Date de création : 2006-08-26.

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Monument

Inscriptions :

Louise LEIRIS, née GODON, 1902-1988.
Michel LEIRIS, 1901-1990.

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Date de la dernière mise à jour : 23 août 2024