Louis James Alfred Lefébure, dit Lefébure-Wely, nait à Paris, le 15 novembre 1817. C’est le fils de l’organiste et pianiste Isaac François Lefébure-Wely (1756-1831), dit Antoine Lefébure-Wely depuis qu’il officie à l’église Saint-Roch en 1805, et auquel il succédera à la mort de son père. Enfant prodige, il peut dès ses huit ans remplacer son père rhumatisant à l’orgue de l’église. Grâce à la protection de la reine Marie Amélie de Bourbon, il succède officiellement à son père à la tribune de Saint-Roch en 1831, où il restera jusqu’en 1846.
En 1835, il est le lauréat des premiers prix d’orgue — avec François Benoist — et de piano — avec Pierre Zimmermann (1785-1853) et Laurent — du Conservatoire de Paris. Sa carrière d’organiste débute donc à Saint-Roch, se poursuit à l’église de la Madeleine, de 1847 à 1857, puis à l’église Saint-Sulpice, de 1863 jusqu’à sa mort en 1869. Grand ami du facteur d’orgue Aristide Cavaillé-Coll, il est choisi pour inaugurer nombre de ses instruments, dont le nouvel orgue de Sainte-Clotilde, conjointement avec César Franck, le 19 décembre 1859. Durant toute sa carrière, il est reconnu comme un grand improvisateur, ce qui lui vaut l’admiration de Saint-Saëns.
À partir de 1834, il étudie la composition au Conservatoire avec Henri Montan Berton et ensuite avec Jacques Fromental Halévy. Il prend aussi des leçons avec Adolphe Adam et se fait conseiller par Louis-Nicolas Séjan. En tant que compositeur, il a surtout écrit de la musique religieuse, dont trois messes, des pièces pour piano, harmonium et orgue. Il est aussi l’auteur de trois symphonies, d’une cantate (Après la victoire) et d’un opéra (Les Recruteurs, livret d’Amédée de Jallais et Alphonse Vulpian, 1795?-1829) présenté sans succès à l’Opéra-Comique en 1861.
À l’orgue, son style musical le démarque de ses contemporains, préférant au style romantico-symphonique un style plus orchestral. Certaines de ses œuvres ne manquent pas de rappeler de la musique de fanfare de village ou de la musique pour limonaire. Il excelle dans les Fantaisies imitatives, et sa Scène pastorale avec orage offre un excellent exemple des possibilités descriptives de l’orgue de son époque. Sa technique brillante au pédalier — ce que ses œuvres publiées ne démontrent pas — lui a valu la dédicace de Charles-Valentin Alkan pour ses 12 Études pour les pieds seulement et celle de César Franck pour son Final en si bémol pour orgue, op. 21.
Par ailleurs, il épouse, le 15 avril 1843, à Paris, Joséphine Thérèse Court (1825-1876). Le couple aura trois enfants, Anne Marie Charlotte (1844-1876), Alexandrine Émilie (1845-1914), Louis Achille (1850-1875).
Il décède à Paris, le 31 décembre 1869.
Distinctions : La Légion d’honneur mentionnée dans l’inscription ne figure pas dans la Base Léonore.
Pour voit la liste de ses œuvres dans Wikipedia
Sources : Base Léonore (Légion d’honneur) ; Wikipedia. Date de création : 2006-07-08.