Jean-Baptiste Lebrun voit le jour le 18 décembre 1736, à Saint-Sauveur-Lendelin (Manche). Il est le frère aîné de Charles François Lebrun, premier duc de Plaisance. Leur père, Lebrun de la Sennière, est à la tête de l’administration de Saint-Sauveur-Lendelin sous le titre de syndic perpétuel. Il comprend, de bonne heure, qu’avec sa modique fortune, il faut, pour assurer l’avenir de ses fils, leur procurer les avantages de la meilleure éducation. Lebrun va d’abord, comme ses frères, au Collège de Coutances.
« Lebrun aîné » fait ses études pour être reçu docteur en médecine. Mais la place qu’on lui offre de « commissaire à terrier » (géomètre) du duc de Penthièvre au comté de Dreux le détourne de sa destination première. Elle lui ouvre la carrière de la comptabilité et des finances. Plus tard, ce prince, satisfait de la loyauté et de l’exactitude de Lebrun, le nomme directeur général de ses domaines. La Révolution française le prive de cette place qu’il a conservée auprès de la fille du duc de Penthièvre. Il suit, alors, la carrière du barreau.
L’élévation de son frère au consulat est l’origine de sa fortune politique. Il est élu par le Sénat conservateur député de la Manche au Corps législatif, le 24 frimaire an IX. Puis il devient membre du Sénat conservateur, sur la présentation de Bonaparte, le 10 brumaire an XII. Il tient son nom de Rochemont d’un château (maintenant à Ruffosses, commune de Saussemesnil, Manche) qu’il possède non loin de Valognes.
Il habite aussi à Valognes même, le château de Givors. Malgré les honneurs, il n’en adhère pas moins à la déchéance de Napoléon.
Par suite de son vote pour la déchéance de l’Empereur, la formation d’un gouvernement provisoire et le rétablissement de la famille des Bourbons sur le trône de France, le roi Louis XVIII, le nomme, le 4 juin 1814, membre de la Chambre des pairs. S’étant tenu à l’écart pendant les Cent-Jours, il ne siège point à la Chambre haute instituée par l’Empereur. Il n’est donc pas éliminé à la seconde Restauration.
Il vote pour la mort dans le procès du maréchal Ney. Lebrun fait partie, en 1816, de la commission chargée de présenter les félicitations de la Chambre haute à Louis XVIII lors du mariage du duc de Berry.
Le comte de Rochemont décède le 23 janvier 1822, à Paris, sans laisser d’enfant mâle pour lui succéder à la Pairie. Le comte Lemercier rend hommage à sa mémoire dans la séance de la chambre des Pairs du 29 janvier. Il repose avec son frère, Charles François Lebrun, duc de Plaisance (1739-1824), créateur de la cour des comptes.
Titres : Comte de l’Empire (26 avril 1808), Pair de France (« à vie », 4 juin 1814, comte-pair héréditaire, 31 août 1817). Distinctions : Légionnaire (4 frimaire an XII : 26 novembre 1803), commandant de la Légion d’honneur (25 prairial an XII : 14 juin 1804).
Sources : Base Léonore (Légion d’honneur) ; Wikipedia. Date de création : 2015-10-29.