Maurice Le Roux voit le jour le 6 février 1923, à Paris. Il appartient à une famille de banquiers et d’hommes politiques. Alfred Le Roux, son père, a été secrétaire général du Crédit Industriel National. Son grand-père, Paul Le Roux, a été député puis sénateur de la Vendée. Son arrière-grand-père, Alfred Le Roux, a été ministre de l’Agriculture et du Commerce sous Napoléon III.
Il effectue ses études musicales entre 1944 et 1952 au Conservatoire national supérieur de musique et de danse. Avec Pierre Boulez, il est l’élève d’Olivier Messiaen et de René Leibowitz. Il travaille le piano avec Isidore Philipp et Yves Nat, la direction d’orchestre avec Louis Fourestier et l’analyse avec Olivier Messiaen. Puis, il se tourne vers René Leibowitz, qui l’initie au dodécaphonisme, et reçoit les conseils du chef d’orchestre Dimitri Mitropoulos.
Il commence une double carrière de compositeur et de chef d’orchestre à la fin des années 1940. En 1944, il compose la Marche de la 2e division blindée.
À partir de 1951, il travaille avec Pierre Schaeffer au studio de musique concrète de la RTF. Il obtient un premier prix de direction d’orchestre avec Louis Fourestier en 1952. Directeur de l’orchestre national de l’ORTF de 1960 à 1967, il devient conseiller artistique de l’Opéra de Paris (1969-1973). Puis il est inspecteur général à la direction de la musique du ministère de la Culture (1973-1988).
Chef d’orchestre innovant, il dirige la première exécution intégrale en France de l’Orfeo (1955) et révèle également les Vêpres de la Vierge de Monteverdi (1959). Il dirige à l’Opéra de Paris Don Giovanni de Mozart, dont il rénove l’exécution à partir d’une lecture scrupuleuse de la partition originale. C’est le premier en France à diriger la version originale de Boris Godounov de Moussorgski, ouvrage qui le fascine et pour lequel il milite toute sa vie.
Il fait connaître les œuvres des compositeurs de l’école de Vienne (Webern, Schönberg), dont il analyse les œuvres en public. Il présente aussi celles de ses contemporains : Varèse, Xenakis, Stockhausen, Betsy Jolas, Vinko Globokar, etc. Le Roux dirige la première exécution en France (1953) du Réveil des oiseaux et le premier enregistrement de la Turangalîla-Symphonie d’Olivier Messiaen.
Il est aussi producteur d’une série d’émissions de télévision, Arcana (1968-1981), administrateur de la Société de Télévision TF1 (1975-1978) et de Radio-France (1987-1990), et conseiller musical de FR3 (1978-1981). Puis il préside la fédération nationale de musique électroacoustique et est aussi vice-président de la fondation SACEM. On lui doit notamment des musiques de scène et de films, ce qui lui vaut d’être membre du jury du Festival de Cannes en 1960.
Il décède le 19 octobre 1992, à Avignon (Vaucluse). Il repose avec son arrière-grand-père, le ministre Alfred Le Roux (1815-1880), et son grand-père, le député Paul Le Roux (1850-1923).
Œuvres :
- Sonate pour piano (1946) ;
- Trois Psaumes de Patrice de La Tour du Pin (1948) ;
- Cahier d’inventions pour piano (1948) ;
- Au Pays de la Magie, six poèmes d’Henri Michaux, pour soprano et piano (1953) ;
- Inventions à deux voix, Le Cercle des métamorphoses, Paris, Choudens (1954) ;
- Un Koan (1967).
Distinctions : Officier de la Légion d’honneur (date inconnue car dossier absent de la Base Léonore), officier de l’ordre national du Mérite, Chevalier des Arts et des Lettres.
Sources : Base Léonore (Légion d’honneur), Wikipedia. Date de création : 2011-09-10.
Photos
