Les funérailles de Rossini (1868)
Depuis la Révolution de 1830, Rossini perd la protection du roi Charles X. Le grand compositeur s’enferme dans une retraite longue et douloureuse qui durera jusqu’à son trépas. Retraite sans doute, mais pas improductive. Elle est ponctuée d’œuvres diverses composées pour le plaisir de son entourage. Il écrit, entre autres, le «Stabat Mater», en 1841, et la «Petite Messe solennelle», exécutée en 1864.
En 1848, il quitte l’Italie et revient en France, s’installant à Paris, rue de la Chaussée d’Antin. Il passe la bonne saison dans sa maison de Passy. C’est dans cette maison qu’en octobre 1868, une crise de catarrhe, cruelle maladie dont il souffre depuis des années, le retient. Il décède le vendredi 13 novembre 1868, peu avant minuit. La cérémonie funéraire à l’église la Trinité est grandiose.
Un grand cortège traverse tout Paris pour rejoindre le cimetière du Père Lachaise. Là, après un dernier discours, on inhume Rossini dans un caveau provisoire, le temps qu’on achève la chapelle funéraire. Quand celle ci est prête, on organise un transfert solennel dans le cimetière.
Mais la nouvelle Italie indépendante réclame le rapatriement du héros national. En 1887, on exhume la dépouille et on la transporte dans la crypte de la Madeleine. Elle y patiente jusqu’à son transfert vers Florence. Une nouvelle cérémonie importante est organisée pour le transfert définitif dans la basilique Santa Croce, à Florence. Voyez le reportage « en images » ci-dessous.
Sources : Régis Dufour Forrestier, Didier Muller. Date de création : 2006-09-04.