La première chapelle funéraire (1810)
Jean Henri Louis Greffulhe est un banquier avec une très grande fortune territoriale et ayant des intérêts tant en France qu’en Grande Bretagne. Proche de Louis XVIII, celui-ci le nomme Pair de France. Pour édifier une chapelle familiale, dans la 43ème Division, il fait appel à l’architecte Alexandre Brongniart. C’est l’architecte qui a dessiné le cimetière.
A cette époque, le cimetière n’est pas une terre consacrée (bénie par l’église). Il le redeviendra en 1822, avec le retour en force du catholicisme avec la Restauration. Construire une chapelle funéraire est donc un acte de foi qui pérennise l’impact de l’église sur la concession funéraire. C’est la première chapelle du cimetière (1810). Cet édifice est en partie classé, en partie inscrit au titre des Monuments historiques. Il figure dans la base Mérimée, base de données sur le patrimoine architectural français du ministère de la Culture, sous la référence PA00086780.
C’est la seule chapelle édifiée du vivant de l’architecte. Il la conçoit comme un point de repère au milieu du parc-cimetière qui ne compte alors que très peu de monuments. On la construit sur une concession de 36 mètres carrés, en bordure de l’allée des Peupliers. Elle est de style néo-gothique, style très en vogue à l’époque, faisant échos aux églises paroissiales où on a interdit les inhumations depuis 1776. Elle coûte la somme de 50 000 francs, ce qui fait couler beaucoup d’encre à l’époque.
La chapelle funéraire sera l’objet d’une mode avec le renouveau catholique sous l’empire et la troisième république. C’est le monument quasi exclusif pour les divisions proches de la Porte des Amandiers (celle de la station du métro « Père Lachaise »), qui se remplissent dans le dernier quart du 19ème siècle. Les chapelles disparaitront progressivement au 20ème siècle.
Sources : -. Date de création : 2005-07-08.