Jean Jacques François Le Barbier, dit Le Barbier Aîné, voit le jour à Rouen (Seine-Maritime), le 11 novembre 1738, sur la paroisse Saint Maclou. Ses parents sont peu favorisés de la fortune. Il entre à l’école des Beaux-Arts de Rouen établie par Descamps et y remporte deux premiers prix dès l’âge de dix-sept ans.
Il part en 1758 pour Paris où, sur la recommandation de son maître Descamps, le célèbre graveur Lebas l’admet comme élève. Ne se sentant aucune disposition pour la gravure, il reprend ses premières études dans l’atelier de Pierre, premier peintre du roi. Il réussit surtout à peindre à l’aquarelle.
Marié à une femme qui partage et encourage ses goûts, Le Barbier peut, en 1767-68 à l’aide d’économies provenant du travail manuel de cette excellente compagne, réaliser le désir qu’il a depuis longtemps de faire le voyage de Rome.
Pendant son séjour dans cette ville, il travaille avec beaucoup d’ardeur et de conscience, puis s’applique lors de son retour à Paris à la peinture à l’huile. En 1776, Le Barbier est chargé par le gouvernement d’aller dessiner les vues et les sites de la Suisse pour le Tableau de la Suisse ou voyage pittoresque fait dans les treize cantons du Corps Helvétique (Paris, 1780-86) de Zurlauben.
Dans ce pays, il se lie avec le poète et peintre suisse Gessner et revient en France, où un amateur des beaux-arts, M. de Merval, le nomme conservateur de sa riche collection de tableaux. En 1778, il est reçu membre de l’Académie des Beaux-Arts et agréé peintre d’histoire le 29 juillet 1780.
Son tableau de réception a pour sujet Jupiter endormi sur le mont Ida. Le Barbier exécute les décorations du plafond de la salle des États-Généraux et est chargé par l’Assemblée Constituante de représenter l’action héroïque du jeune officier Desilles, lors des troubles de Nancy en 1790 (exposé aujourd’hui au Musée des Beaux-Arts de Nancy).
Il devient membre de l’Académie des beaux-arts, lors de sa réorganisation en 1816, de l’Académie de Rouen puis de plusieurs autres sociétés savantes. Son frère puîné, Jean-Louis Le Barbier, est peintre comme lui.
Deux de ses filles, Élise Bruyère (1776-1842) et Henriette, seront également peintres, surtout Élise spécialisée dans les portraits et les compositions florales. Il meurt à Paris, le 7 mai 1826. Il repose avec l’ingénieur Jean Joseph Pierre Vigoureux (1784-1857), sans que nous sachions le lien qui l’unit à lui.
Œuvres :
- Ulysse et Pénélope sortant de Sparte pour retourner à Ithaque ;
- L’Apothéose de Saint Louis ;
- Sully aux pieds d’Henri IV ;
- Aristomène ;
- Le Christ ;
- Le Siège de la ville de Nancy ;
- La Ville de Beauvais assiégée et défendue par Jeanne Hachette ;
- Portrait de Henry Dubois (soldat aux gardes françaises qui entre le premier dans la Bastille lors de la prise de cette forteresse) ;
- Général Francisco de Miranda (1795) ;
- Le Premier Homme et la première femme (1801) ;
- Hélène et Pâris (1801) ;
- Lacédémonienne donnant un bouclier à son fils (1806) ;
- Vierge (1806) ;
- L’Amour sur un arbre lançant ses traits (1806) ;
- Antigone, ou la piété fraternelle (1808) ;
- Agrippine quittant le camp de Germanicus (1808) ;
- La Chasse aux papillons (1810) ;
- Saint Louis recevant l’oriflamme des mains d’Eudes avant de partir pour la première croisade (1812) ;
- Henri IV et la marquise de Verneuil (1814) ;
- Sujet tiré de la VIe églogue de Virgile (1814) ;
- Médias assassinant sa belle-mère Mania, satrape de l’Éolide ;
- Le Thébain Phyllidas tuant Léontide qui a livré la Cadmée à Phébidas (1817) ;
- Exercices des Lacédémoniens sur les bords de l’Eurotas (1817) ;
- Les Adieux d’Abradate et de Panthée (1817) ;
- Panthée expirant sur le sein de son mari (1817).
Vignettes : pour la Jérusalem délivrée, les éditions d’Ovide, de Racine, de Jean-Jacques Rousseau et de Delille.
Dessins : Clélie s’échappant du camp de Porsenna ; un chevrier (tous les deux au musée de Rouen).
Publications :
- Des Causes physiques et morales qui ont influé sur les progrès de la peinture et de la sculpture chez les Grecs, Paris (1801) ;
- Principes de dessin, dessinés d’après nature, Paris (1801) ;
- Principes élémentaires du dessin, à l’usage des jeunes gens, Paris (1801).
Récompenses : médaille d’or au salon de 1808.
Sources : Wikipedia. Date de création : 2009-12-12.