Joseph Jérôme Lefrançois (ou Le Français) de Lalande voit le jour le 11 juillet 1732, à Bourg-en-Bresse (Ain). Il passe son enfance à Bourg, puis ses parents l’envoient à Paris pour y entreprendre des études de droit. Il loge alors à l’hôtel de Cluny, où Joseph Nicolas Delisle (1688-1768) a installé son observatoire.
Le jeune Lalande découvre alors l’astronomie et devient un élève assidu et zélé de Delisle qui en fait son disciple favori. Lalande, une fois ses études terminées, regagne Bourg-en-Bresse et y exerce le métier d’avocat. Le Monnier lui obtient la permission d’aller à Berlin en Prusse, pour y étudier et observer la parallaxe lunaire. Au Cap, l’abbé Nicolas-Louis de Lacaille poursuit les mêmes travaux.
De retour dans sa ville natale, Lalande fonde la Société d’émulation de l’Ain en 1755. Il est élu à l’Académie de Rouen le mars de l’année 1761. Sa mission est un franc succès qui le fait entrer à l’Académie des Sciences de Berlin à l’âge de vingt et un ans. Parallèlement, il obtient un poste d’assistant à Paris.
Dès lors, il se consacre à l’étude des planètes du système solaire. En 1759, il publie une édition corrigée des Tables d’Edmond Halley (1656-1742). Il y ajoute une Histoire de la comète de Halley, la dite comète étant visible cette année-là.
Lalande, avec l’aide précieuse de d’Alexis Clairaut et de Nicolas Reine Lepaute, il en calcule la date de retour et les éléments orbitaux. En 1762, Delisle quitte sa chaire d’astronomie au Collège de France, cédant son poste à Lalande. Ce dernier occupera cette place pendant quarante-six ans.
Son domicile est transformé en école d’astronomie, parmi ses élèves relevons les noms de : Jean-Baptiste Joseph Delambre (1749-1822), Giuseppe Piazzi (1746-1826), Pierre Méchain (1744-1804), et aussi son propre neveu Michel Lefrançois de Lalande (1766-1839). Sa renommée ne cesse de grandir surtout après ses études sur «l’Orbite de Vénus» en 1769.
Mais le personnage a un caractère difficile et peu enclin au dialogue, ce qui lui vaut bon nombre d’inimitiés. Lalande contribue largement à vulgariser et à populariser l’astronomie. De 1789 à 1798, il publie son «Histoire céleste française», ouvrage où il décrit près de 50 000 étoiles. On lui doit également une «Chronique des sciences de son époque» en deux volumes, Bibliographie astronomique, Paris 1804.
En 1802, il fonde un prix destiné à récompenser des œuvres d’astronomes. Joseph-Jérôme Lefrançois de Lalande décède à Paris le 4 avril 1807. Il repose avec son neveu, Michel Lefrançois de Lalande (1766-1839), astronome, membre du bureau des longitudes, membre de l’Institut et directeur de l’Observatoire de l’Ecole Militaire de Paris.
Œuvres :
- Astronomie des Dames (1785) ;
- Abrégé de navigation (1793) ;
- Voyage d’un français en Italie (1769).
- plus de 150 articles devant l’Académie des Sciences.
Hommages : Un lycée de Bourg-en-Bresse porte aujourd’hui son nom, ainsi qu’une rue à Paris (14e).
Sources : Wikipedia. Date de création : 2006-09-27.